Pour séduire un annonceur, il faut le convaincre de la pertinence de son média. Sur ce point, je ne suis pas très sure de l’argumentaire de France Télévisions. En tout cas, il ne m’a pas convaincu. Ainsi, lors d’une conférence organisée par LSA et Media Institute le 4 décembre dernier, France Télévisions a présenté des résultats d’impacts sur trois groupes de distributeurs. Or, cette classification ne me semble pas cohérente. En effet, on retrouve dans un même groupe par exemple Système U, Monoprix et Casino. Trois enseignes pour le coup radicalement différentes : une enseigne indépendante de proximité, une enseigne plutôt Bobo de centre-ville et une enseigne de supermarchés qui se rapprocherait plutôt de Champion que de ces deux là. Alors ? On les a regroupés par niveaux d’investissements plurimédia me répond-on. Un argument qui ne me convainc pas : car nous sommes dans la mesure des impacts télé et uniquement télé. Un regroupement par format de magasin (supers ensemble, hyper ensemble, ou bien par statut : les intégrés ensemble, les indépendants ensemble), ou bien par positionnement équivalent (exemple Champion et Casino), bref, toutes ces combinaisons auraient été me semblent-ils plus intéressantes. Mais non, FTV opte pour celle-là. Qu’à cela ne tienne : je me penche alors, par acquis de conscience sur les niveaux d’investissements plurimédia et alors surprise ! La classification retenue par FTV ne correspond pas ! Si on prend ce groupe, Système U, Casino et Monoprix, ils ont respectivement investi en plurimédia, selon Yacast, 64 ME, 15,4 ME et 16,6 ! L’écart est grand entre le premier et le troisième !
Un autre groupe, Leclerc et Carrefour : Environ 140 ME et 84,8 ME. Bref, je ne vais pas plus loin dans la démonstration mais les écarts sont trop grands à mon sens pour avoir une réelle signification quant à la mesure de l’impact tv.
Et si on regarde au niveau des investissements télé cette fois, voici le classement du 1/01 au 25/11
Total TV hertziennes |
270 409 120 |
SYSTEME U |
21 985 610 |
LECLERC |
20 804 260 |
CARREFOUR |
17 698 590 |
AUCHAN |
13 915 800 |
ITM ENTREPRISES et ITM |
12 160 110 + 9 144 220 |
CHAMPION MAGASIN |
9 976 890 |
CASINO MAGASIN |
7 850 880 |
MONOPRIX |
7 538 020 |
Si on groupe : Système U, Intermarché (y compris les Mousquetaires) et Leclerc seraient ensemble, Carrefour et Auchan constitueraient un autre groupe et enfin, Champion, Casino et Monoprix formeraient le dernier groupe. Je vous laisse juger de cette nouvelle combinaison !
Pour en finir avec les chiffres, FTV a vu son chiffre d’affaires publicitaire chuter de 12,7 % en novembre. C’est, et de loin, la plus grosse baisse, même si les –5 % de TF1 ont plus fait parlé ;) Et au vu des nouvelles conditions générales de vente imaginées par le groupe, qui laissent perplexes plus d’un distributeur, je conclurais en disant que FTV ne met vraiment pas toutes les chances de son côté pour aborder 2008 !!!
hello
je ne comprends pas
le rapport entre le corps de ton article et son titre ''Le discours commercial de France Télévisions ne me convainc pas''
et la première phrase
''Pour séduire un annonceur, il faut le convaincre de la pertinence de son média.''
Quel est ce discours qui ne te convainc pas ?
Que cherches-tu à démontrer ?
Rédigé par : emmanuel | 12 décembre 2007 à 14:30
Comment convaincre des annonceurs de l'efficacité de son média si les chiffres que tu délivres ne sont pas cohérents ? en l'occurence, pour convaincre les distributeurs de communiquer sur FTV, il faudrait prouver que leur pub a des impacts. Or, la présentation de ces résultats (par groupes, qui ne recouvrent pas du tout ni la réalité du business de ces enseignes, ni leur positionnement ni le niveau de leurs investissements) ne le prouve pas.
Rédigé par : Magaud | 12 décembre 2007 à 14:52