La marque du web

Obésité, mobile : même combat ?

Faut voir. En effet,  « on » s’est rendu compte que les produits gras et sucrés engraissaient les enfants. 3,5 % de la population infantile obèse ! Et des petits gros, c’est pas beau ! Conséquence : les pouvoirs publics décident de supprimer les spots des marques « nocives » des écrans jeunesse. Sans pour autant légiférer encore sur le sujet. Dans un premier temps, ce sera,  de leur responsabilité. Nutella et consors, privés de dessert ! Pardon de télé ! Cerise sur le gâteau, la  ministre les menace de mettre sa menace à exécution si elles ne s’exécutent pas d’eux-mêmes. Donc le problème est réglé. 
Autre nuisance, le téléphone portable. Il se révèle dangereux pour leur cerveau « qui absorbe 60 % de rayonnement électromagnétique que celui des adultes », d’après une étude de l’université de Porto Alegre. Et les associations de consommateurs d’alerter à tout bout de champs des conséquences futures sur les cerveaux de nos chères têtes blondes. Et alors ? Réaction ? Aucune ! Selon Yacast, les fournisseurs de contenus mobiles (jeux, logos, sonneries) ont même accru leurs investissements publicitaires de 293 % (+ 2,6 M€) en 2007, sans que personne au gouvernement n’y trouve rien à redire ! Il est vrai que le cerveau ne grossit pas lui. Une petite tumeur à la tête, c’est moins visible qu’un gros bidon ! Y aurait-il deux poids deux mesures ? Mais que fait la police ? Pardon encore. Plutôt : que fait Sarkozy ? On l’a pas encore entendu… là dessus ;)

Allo, my friend ? Je suis pas loin…

Facebook pré-installé sur la prochaine génération de mobiles ? Est-ce un scénario du futur ? Pas lointain en tout cas, puisque Facebook confirme que son nombre d’utilisateurs « mobiles » croît plus vite que sur internet. Logique : le téléphone mobile permet une plus grande interaction : on l’a toujours sur soi, 24/24, à la différence de l’ordinateur.

En proposant la géolocalisation par GPS (Yahoo propose cette option), les mobiles apportent un nouveau service : un service d'alerte pour prévenir l'utilisateur quand un de ses friends entre dans la zone où il se trouve. Pour moi, c’est tout simplement inconcevable et me conforte dans mon boycott. Pour la pub en revanche, c'est un canal supplémentaire.

Pub : le mobile a la cote

Tout tourne au tour du mobile. Celui-ci devient le relais de croissance de toutes les entreprises. Jugez plutôt : Carrefour et Auchan sont devenus MNVO, Leclerc lance sa licence de téléphonie mobile et Système U prévoit de sortir son propre téléphone mobile. Voilà côté distribution. Côté industriel, c’est Disney, qui lance au Japon une offre de télécommunications et services mobiles sous sa marque, en collaboration avec le troisième opérateur local, Softbank. Nom de code : Disney Mobile. Côté Internet, c’est Google qui annonce le gPhone. Côté high-tech, c’est Apple, qui lance à grand renfort de communication son iPhone. On vous le dit : tout le monde fait du mobile. Ce qui signifie que le marché des télécommunications est en croissance.

La concurrence devenant de plus en plus rude, la publicité devient aussi le nerf de la guerre sur ce marché bataillé : les opérateurs traditionnels deviennent ainsi les plus gros annonceurs du moment : ainsi, sur octobre 2007, SFR se classe numéro 3 dans le top 20 annonceurs plurimédia, avec une augmentation de ses dépenses de 53,5 % par rapport à octobre 2006, Orange arrive juste derrière (+ 114%) et Bouygues Telecom se classe en dixième position, avec une hausse spectaculaire de ses investissements : + 366 % !

Téléphonie mobile : il pourrait y avoir de la friture sur la ligne...

Le géant américain de l'internet, Google, se verrait bien... opérateur de téléphonie mobile. Au Royaume-Uni, il s'est ainsi, selon The Guardian, porté candidat pour racheter des fréquences à Vodafone et O2. Cette irruption de Google représenterait une grave menace pour les cinq opérateurs existants. Pourquoi ? Parce que Google pourrait avoir un business model différent du leur : en clair, il proposerait de ne pas faire payer d'abonnement à ses clients. Un danger imminent pour les acteurs du marché... mais ce n'est pas le seul. La menace pourrait aussi venir d'Apple. Ainsi, la firme de Steve Jobs envisage de postuler aux USA à des rachats de fréquences. Rappelons que les deux groupes ont des projets de ventes de mobiles : Iphone pour Apple, pour une cible d'adeptes du gadget, et Gphone pour Google, avec une cible plus large (le mobile couterait moins de 100E).

Nokia fait tout comme Apple !

Plate-forme de téléchagement musicale, services en ligne… et histoire de rester connecting people jusqu’au bout, boutique en ligne. Premier constructeur de téléphones mobiles 37 % de parts de marché, la marque finlandaise Nokia estime ainsi que le marché accueillera favorablement son annonce. Avec 900 millions de clients dans sa base, elle a en effet de quoi voir venir.

Reste à savoir si les revendeurs et les boutiques partenaires apprécieront… D’autant que Samsung marche déjà dans les traces de son concurrent !

Mobile à tout faire : fidélisation, publicité et vente

49 millions de mobiles, 1 milliard de SMS échangés chaque mois…  Le mobile devient bel et bien un outil de masse, au potentiel énorme. Premier marché évoqué : la fidélisation. Ainsi, en septembre dernier, la carte brico-bonus de Bricorama offrait aux mobinautes des offres de réduction valables dix jours. Mais les annonceurs ont trouvé le filon. Le mobile est devenu un média de masse. Les distributeurs Marionnaud, Adidas… intègrent désormais le portable dans leur stratégie de communication, au même titre que Coca-Cola, la Société Générale, Nestlé....  Car le résultat est au rendez-vous : ainsi selon le Benchmark Group, si le budget investi par campagne est globalement deux fois plus élevé que sur le Web (CPM brut à 40 euros contre 20 euros en moyenne pour le Web), le taux de clic sur le mobile se révèle en contrepartie bien plus important (de 2 à 17 %, contre 0,5 % sur le net). Enfin, la dernière tendance à la mode serait l’affichage interactif. Déjà testé par Champion, il devient de plus en plus populaire parmi les distributeurs. Objectif : recruter des clients à l’extérieur et draîner du trafic en magasin. Des sociétés comme Obad Media en ont fait leur coeur de business.

Enfin, le mobile en tant que canal de vente fait aussi son apparition. Un japonais sur six dépense ainsi 100 euros par mois pour acheter des articles via son téléphone portable selon la société Rakuten Research. Les clients mobiles avouent qu’ils sont directement influencés par la publicité directe par e-mails mobiles. Avec le développement de la publicité mobile en France, voilà un scénario qui pourrait bien voir le jour dans l’hexagone. Un scénario... téléphoné !