La marque du web

Blédina cajole les bébés, une cible à fort potentiel

Les bébés, nouvel enjeu marketing ? Le marché de l’alimentation enfantine (900 ME, 5 % de croissance annuelle en moyenne) présente en effet un très fort potentiel puisque seulement 42 % de la consommation adaptée aux bouts de chou âgés de 0 à 3 ans est achetée. Que mangent les autres ? Dans cette optique de capter cette clientèle, Blédina lance en avril une nouvelle gamme « mon premier pot ». Mono-ingrédient, plus digestif, moins allergène… Cette génération de produits s’inscrit juste entre le biberon et le premier pot pour bébé. Des produits de transition en quelque sorte.

Dans la foulée, la marque étoffe sa gamme « les idées de maman ». Trois nouvelles recettes arrivent en avril : elles sont le fruit de l’opération de communication Blédina, qui a recensé les meilleures recettes envoyées par les jeunes mères. Objectif : se rapprocher le plus possible du « comme à la maison ». Un créneau porteur sur les autres cibles, alors pourquoi pas sur celle des bébés ? La vérité sort toujours de la bouche des enfants. A juger sur pièce !

Les recettes de Marie

Alors que Marie perd des points sur le secteur des plats cuisinés, et se fait déférencer par de grandes enseignes alimentaires, elle réagit en 2007,en mettant les bouchées doubles pour reconquérir sa place. Au menu : nutrition et packaging. Pour le premier point, Marie concocte ainsi, au rayon traiteur,  une alternative à la cuisine dite traditionnelle avec Fresh & Good, une nouvelle gamme de plats cuisinés individuels. Par ailleurs, Marie étend son territoire en sortant Marie premium. Enfin, la marque innove avec ses tartes fondantes aux légumes et ses premières garnitures pour réaliser soi-même ses propres tartes.
Du côté des surgelés, l¹innovation est aussi de mise. Pour se relancer sur ce créneau, Marie revisite les pizzas et sort une nouvelle gamme, baptisée tartes fines et craquantes. Pour achever de nous mettre l¹eau à la bouche, la marque joue aussi sur un deuxième levier, celui du packaging. Objectif : devenir la marque complice des femmes. Séduire donc. Comment ? Avec un logo ouvert, un coeur sur le I et un langage de communication simple, qui met en avant les qualités nutritionnelles des produits. Le tout relayé par de la publicité et de la promotion en magasin. Tout est donc mis en place pour que Marie redevienne leader dans les plats cuisinés, un marché qui devrait, selon les estimations de la PLMA, s¹élever en 2010 à plus de 18 Mds E au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.

Pour Pepsi, le packaging est more and more un média

Les jeunes sont hyper connectés. C’est pourquoi Pepsi-Cola engage avec eux un dialogue permanent au travers d’une campagne marketing 3D mondiale, déployée en TV, radio, affichage, presse, internet et… packagings. La philosophie globale Pepsi célébrant les « possibilités infinies de la vie », est évoquée par sa nouvelle signature de marque : « MORE ». La première expression de ces « possibilités infinies » sont les nouveaux packagings crées par l’agence Arnell à New York. Pour la petite anecdote, Pepsi a changé 10 fois de look en 109 ans d’existence, à partir de cette année la marque va en changer 35 fois par an sur toute sa gamme de produits et ce dans le monde entier… Autrement dit, le packaging Pepsi devient media.
Ces packagings variés sont présents dans chaque écran du film « Destinies » ; pour les animer, des films courts ont été développés par CLM BBDO et réalisés par 75 (El Nino), reprenant les thèmes phares et en lien avec la plateforme interactive dédiée.
Objectif affiché : établir une relation continue avec ses consommateurs qui peuvent partager leurs idées et leur créativité avec le monde entier. Jusqu’à « co-créer » le design des packagings. Car après-tout, les consommateurs sont bien des utilisateurs de packaging avant tout ?

L'hymne à Edith Piaf!

Aujourd’hui, la marque du web a envie de s’exprimer sur une marque mythique : Edith Piaf. C’est d’actualité, le film « La Môme », d’Olivier Dahan est sur les écrans de cinéma. Chanteuse hors du commun, personnage extrême, allant jusqu’à s’autodétruire par la drogue et l’alcool, elle a fait vibrer et fait vibrer encore de nombreux fans. Toutefois, et le film le montre bien, elle fut aussi un produit exportable (aux USA notamment). On voit bien comment elle a été façonnée, marketée, depuis son nom (Piaf ! parce que moineau était déjà pris) jusqu’à son jeu de scène (montrer ce qu’elle avait de plus beau, c’est-à-dire ses mains), à sa tenue (une petite robe noire)…Et utilisée : elle représentait la culture française, la ville de Paris… Les frontières entre le public et le privé n’existaient plus : elle s’est laissée bouffer par le système et a mal vécu tout cela, pour finir, vieille avant l’âge et morte avant l’heure. Une de ses citations montre son tempérament : à quelqu’un qui lui demande si elle joue avec sa vie, elle répond : « avec quoi d’autre voulez-vous que je joue ? »

La marque Piaf a vécu ses belles heures de gloire, mais la personne a souffert le martyre. Le produit a été consommé jusqu’à la moëlle, livré en pâture à la presse et aux fans. Ca se passait comme ça dans les années 50 et 60. Est-ce que les choses ont changé depuis ?

Le trash, un éternel « recommencement » !

En surfant sur le blog de mon ami Emmanuel, j'ai lu un  intéressant papier sur le trash, thème à la mode.

Souvenez-vous des crados, ces vignettes à collectionner représentant des personnages affreux, sâles, dégoutants… Dans les années 90’s, ils s’échangeaient en cour de récré.

Des crados…à tendance décadente, selon le jargon employé par les censeurs de l’époque (dont le commandant Cousteau). Ils avaient finalement été retirés de la vente. Or, ils sont revenus en 2004, pour la joie des petits… et des grands nostalgiques.
Ce qui montre bien que la tendance trash, que l'on retrouve dans les créations publicitaires, (ex : Gillette qui vend des rasoirs à des suicidaires!) comme l’a récemment raconté TNS Média Intelligence, mais aussi dans la mode ou encore dans la BD (lisez Tétralogie sommeil du monstre de Bilal ! c'est du beau trash !) revient à la mode !
La vie, en fin de compte, est un éternel « recommencement ».

Une carte Amex, un épisode de Lost, un nouveau deal

American Express serait-elle Lost ? En tout cas, l'entreprise veut retrouver sa notoriété et propose pour cela à tous ses nouveaux adhérents d¹accéder à des images exclusives des prochains épisodes de la série TV, non encore diffusée sur les écrans nationaux. Cette opération de communication est intéressante car elle illustre une nouvelle façon de communiquer : non pas sur ses services, non pas sur son savoir-faire ! Non, American Express fait juste un clin d'oeil à ses clients : sur une île  déserte, sans électricité ! A quoi sert une carte de paiement ? A rien. La chose est entendue. Pour autant, la société offre un bien « immatériel » aux détenteurs de sa carte, en l'occurrence les images en avant-première de la série culte. On peut parier que sur une cible jeune, cette opération de communication remporte un certain succès.

Monoprix version mobile

Envoyer Monoprix au 30130 ou bien taper MONOPRIX sur Gallery. Non, nous ne trouvons pas dans un remake de la star ac version distribution, où il faudrait élire quelqu'un, mais dans le site mobile de l¹enseigne. Le citymarché se jette ainsi dans l¹aventure du marketing mobile, en inaugurant son site wap. Condensé du site www.monoprix.fr, le nouvel outil a pour objet, selon le discours de l'enseigne, de faciliter la vie de ses clients. Comment ? En permettant à ses clients d'accéder, via le mobile à toute son actualité : opérations commerciales, informaztions sur le programme fidélité (nombre de points), une sélection de produits MDD, les services proposés. Enfin, une rubrique sur mesure permet de recevoir des informations personnalisées par SMS. C¹est d'ailleurs le principal objectif d¹un programme relationnel ! Monorpix va-t-elle lancer dans la foulée une campagne mobile ? Car s'il était cantonné à ses débuts au SMS <Cliquez ici>, le marketing mobile a depuis pris son envol depuis l'apparition du MMS <Cliquez ici>, photo ou vidéo. Les marques (et les enseignes aujourd'hui) s'en servent donc à la fois pour capter de nouveaux clients et pour travailler leur image. Car le média s'avère performant : sur des campagnes SMS ou MMS, le taux de lecture est en effet compris entre 92 % et 95 %, apportant une visibilité accrue à l'annonceur. A bon entendeur !

Google et Al Jazeera, deux des plus grandes marques du web !

Chaque année, le site Brand Channel mesure les sites les plus influents dans le monde sur le net. Depuis quelques années, Google s’affiche en tête du classement. Même punition pour 2006. Google reste donc encore la marque la plus influente sur le web, suivie par Apple, You Tube et Wikipedia. La surprise vient de la cinquième place, conquise par les cafés Starbucks. Une place chèrement acquise, en ce sens, où la chaîne américaine a largement investi en communication on line. Viennent ensuite Nokia, Skype, Ikea, Coca-Cola et Toyota. Voilà pour la mesure de l’impact. En revanche, sur l’item de la notoriété, le classement diffère quelque peu. Le top five s’établit de la manière suivante : Apple, Google, Ikea, Starbucks et … Al Jazeera. La chaîne d’informations arabe supplante ainsi les plus grandes marques. Inch Allah !

On vote tous pour Ikea, Danette…

La Chose, la nouvelle agence de communication a imaginé la publicité pour Ikea, qui défile actuellement sur nos écrans « Votez Ikéa ». Le design sera démocratique ou ne sera pas.
En ces périodes pré-électorales, la récupération du politique par la pub commence à battre son plein. D’actualité, c’est donc le moins qu’on puisse dire, cette publicité a donné des idées à Danette. http://www1.onvotetouspourdanette.com/index.php?action. Kesako ? En fait, la marque a opté pour une étude de marché bien moins coûteuse que l’étude traditionnelle : avec un petit module viral, elle sonde directement sa cible. Et quand on se rend sur le site créé pour l’occasion, on se retrouve véritablement dans un univers d’élections présidentielles. Concrètement, Danette permet de voter en ligne pour le prochain parfum de son dessert. Dans le même genre, IBM-Lenovo avait agit de la même manière pour le choix de son prochain Thinkpad. Egalement Kellog’s. Sauf que dans le cas de Danette, comme dans celui d'Ikea, la dimension « vote » donne un son nouveau à cet artifice marketing. Mais in fine, c’est toujours du buzz qui est créé.

Les politiques font les « clones » !

Vraiment n’importe quoi ! Voilà ce qui m’est venu à l’esprit, quand j’ai vu successivement arriver dans Second Life le front national (début décembre), puis le 13 janvier Ségolène Royal. Que vont-ils chercher dans ce jeu, qui concentre en tout 20 000 joueurs français ? Une tribune virtuelle ? Un nouveau support de communication ? Une volonté de paraître le plus moderne possible ?
Mais plutôt que de faire parler d’eux par ce biais, nos hommes et femmes politiques ne devraient-ils pas plutôt déjà s’atteler dans la vraie vie à de vraies préoccupations, qui concernent de vrai gens ? Car le monde dans lequel nous vivons est bien réelle. Et sa réalité n’est pas très belle. Les tentes de Don Quichotte sont-elles dans Second Life ? Non.

Alors plutôt que de faire le « clone », débattez ! Travaillez ! Et donnez-nous envie de voter !