La marque du web

Libé, un pro de la pub !

Oui, Libé, le journal qui avait démarré sans pub (qui s’est bien rattrapé depuis, qui ne souvient pas des Libé « aux couleurs » des annonceurs…) innove encore avec une pub en appel de une, puis en page 2 et 3, puis, dans le making of, page 10 où le titre explique au consommateur (pardon lecteur !) le concept.

Enfin, en page 40, la pub est complète. Attention à ne pas perdre le fil ! Dans tous les cas, ce « tunnel » de pub a du coûter cher à l’annonceur. Reste à savoir si la cible l’aura bien perçue.

Comme d’habitude, je vous mets le lien d’@si, où vous saurez le fin mot… de cette histoire de pub !

Leclerc force les portes du petit écran… pour vendre des médicaments !

« A ne pas diffuser. Certains visuels peuvent être perçus comme dénigrant
à l’égard des médicaments ». Voici le verdict sans appel rendu par le Bureau de vérification de la publicité lors du visionnage du dernier spot télé de Leclerc, portant sur les médicaments. Mais TF1 et M6 n’ont pas tenu compte de cette recommandation. Du coup, les téléspectateurs voient passer en boucle ce film dont le discours, en voix-off, est le suivant : « En France, les médicaments sont remboursés ou ne le sont pas. Les médicaments remboursés sont de plus en plus chers. Leclerc demande que ses pharmaciens puissent vendre ces médicaments non remboursés à des prix Leclerc. » En pratique, 25 % moins chers. Pour des produits qui ont subi, selon la Mutualité française, une hausse de 36 %. « Une inflation de crise », comme aime à le rappeler le polémiste breton. Du coup, son message devient clair et limpide. Le tribun Leclerc a donc bien rempli son office. A savoir : créer un circuit de ventes alternatif, avec ses 150 docteurs en pharmacie (diplômés donc) avec le même cahier des charges que celui des officines. Pour faire des affaires en or : le marché du bien être et de la santé va en effet augmenter de quelque 40 Md € dans les dix ans à venir. C’est bon à prendre !

L’internaute a le clic facile : pas de problème, la pub est versatile !

Pop up, spams, bandeaux…L’internaute est désormais cerné par la pub. C’est le constat que tout le monde fait. Précisément, selon l'IAB (Internet Advertising Bureau) et France Pub (groupe Hersant Média), en 2007, les dépenses nettes des annonceurs ont  représenté 740 M€ : 58 % ont été alloués sur des campagnes de display (publicité classique par bannières) et 42 % sur le search (les liens sponsorisés  et la publicité via les moteurs de recherche). En ajoutant les 180 M€ de budgets dépensés en marketing direct, l'investissement total des annonceurs sur le media internet s'élève donc à 920 M€ net. De la pub à outrance diront certains mais aussi de la pub indiscrète. Ainsi, selon le New York Times, Yahoo collecte 811 informations par internaute chaque mois. Informations qui sont bien entendu revendues pour constituer des bases de données hyper ciblées sur vous et moi. Car la pub est en train d’évoluer, passant du statut intrusif à celui de permissif. Pas folle la guêpe ! Autrement dit, mieux je te connais, plus tu me supporteras. La pub n’a pas dit son dernier mot !

Signez pour une journée sans pub

La pub a une grosse otite. Ses oreilles sont bouchées. Pas la peine de lui parler, elle a un mal fou à vous comprendre. Et elle papote, elle papote, la bavarde !
Un peu de repos lui ferait le plus grand bien. Le temps de se détendre, d’écouter et de se refaire une petite santé. Pour repartir du bon pied. Allez, unissons nos voix et crions tous ensemble. Elle va peut-être finir par nous entendre.

Imaginez le Jour Sans Pub...

Imaginez une journée entière pendant laquelle la pub est muette, mais pas sourde…
Imaginez que le paysage urbain vous appartient…
Imaginez que dans les journaux, à la télé, à la radio, c'est vous qui prenez la parole…
Imaginez le Net vraiment net…
Imaginez des expos, des événements qui transforment la ville en lieu d’échange et de plaisir…
Imaginez que l’espace publicitaire devient un espace de dialogue…
Imaginez qu’après vous avoir écouté, les marques et la pub agissent en conséquence...

Et maintenant, arrêtez d’imaginer et agissez. Cliquez ici !

Quand l’homo economicus devient homo radinus

En Allemagne, après la réunification, les équipes de l'enseigne Saturn ont constaté la dégradation de l’économie du pays. Elles ont alors mis sur pied une communication originale sur la pingrerie présumée de leurs clients. Plus radin, plus malin devient ainsi le slogan l’enseigne, qui voyant que le problème du pouvoir d’achat se généralise à l’ensemble des pays européens, le décline partout en Europe. En 2004, le phénomène prend de l’ampleur en France, à tel point que Marianne titre : le seul pouvoir qui rapporte aux Français : la radinerie. Cette année là, Jane Birkin chante « je suis radine ». Le site les radins.com est aussi lancé. Et le spécialiste de l’achat-vente Price Minister va, dans la foulée, carrément nous intimer : devenez radin. Des mots d’ordre qui rapportent. Le site recense aujourd’hui 925 000 abonnés et Price Minister devient le 2ème site d’e-commerce le plus fréquenté en février 2008. Et la source n’est pas près de se tarir : cette nouvelle race de consommateurs que constituent les radins se révèlent en effet toujours plus puissante.

Keith Richards « roule » pour Vuitton

Le guitariste des pierres qui roulent en égérie Louis Vuitton ! Non, ce n’est pas un poisson d’avril.  La nouvelle campagne publicitaire de la marque de luxe démarre bien cette semaine, avec cette photographie de Keith Richards signée Annie Leibovitz. La légende :  « Certains voyages ne se racontent pas avec des mots. New York. 3 heures du matin. Blues en do majeur. »Une magnifique photo pour somme toute un message très trivial : achetez la valise. Sauf qu’elle n’est pas en carton. Sauf que Keith Richards n’est pas Linda de Sousa. Et la photographe nous délivre un vrai message avec tout son imaginaire. Décryptage avec @si.

Même les juges font du marketing…

On peut rire de tout mais pas avec tout le monde disait Desproges. Peut-on aussi tout marketer ? Pas avec tout le monde répondrai-je dans la foulée. J’ai lu sur Bakchich qu’une étude, remise fin mars 2008 à la Chancellerie s’intitulait  (« Le juge des enfants n’est pas un juge mineur »). Le titre est judicieusement choisi puisqu’il exprime bien le contenu du document : un réquisitoire cinglant des juges pour enfants contre le gouvernement. Voici un extrait : « il y a un mouvement général de doute par rapport à l’éducatif. Avec la croyance ferme que, si on emprisonnait un peu plus ces mineurs, si on prononçait plus de peines fermes, les problèmes seraient résolus ». Pas de doutes, les juges sont « à la peine ». Il n’empêche : le jeu de mots qui figure dans le titre du rapport m’a surpris. Est-ce une façon pour les juges de communiquer ? Peut-être le font-ils pour mieux faire passer le message. Peut-être…

*l'illustration figure sur le blog jprosen.blog.lemonde.fr

Pourquoi est-ce qu’on aime Leclerc ?

A la question : pour les enseignes suivantes, vous souvenez-vous avoir vu, lu ou entendu quelque chose récemment, les internautes sondés par l’agence média Starcom répondent à 43 % Leclerc. Ce sondage réalisé sur les semaines 9 et 10 (25 février au 9 mars) montre ainsi le groupement d’indépendants largement en tête sur ses concurrents. L’explication vient certainement du niveau de ses investissements plurimédia sur la période (8,9 M€ selon Yacast) mais aussi de la stratégie de communication de l’enseigne. Qui affiche une certaine crédibilité sur ses fondamentaux. Citons en premier la défense du pouvoir d’achat : toujours selon Starcom, Leclerc enregistre en effet le meilleur score d’image prix : 53 sur 100, (contre par exemple 37 pour Carrefour !). Deuxièmement, sur le bien-être de ses consommateurs. Ainsi, Leclerc est le premier à devancer la loi en retirant les bonbons de ses devants de caisse. Troisièmement, sur la confiance. L’enseigne a du crédit. Pourquoi ? Parce qu’elle ne suit pas les tendances. Exemple avec les caissières. Toutes les grandes surfaces y sont aller de leur petit couplet sur la caissière, après la médiatisation du blog de la caissière et des grèves : revalorisation des salaires, mise en avant de nouveaux avantages, des contrats moins précaires. Toutes sans exception ont convoqué d’urgence les journalistes pour montrer leur bonne volonté. Toutes sauf Leclerc. Peut-être avait-il d’autres chats à fouetter ? Il n’empêche. Il n’a pas cherché à se racheter une conduite. C’est sans doute pour cela aussi que Leclerc revient en tête des différents sondages.

Arnaque au sida en Afrique du Sud : L’Effet Papillon témoigne

30 000 guérisseurs, un médicament miracle à 80 € par mois (soit un tiers du salaire de base) pour soigner le sida, une ministre de la santé qui fait l’apologie de la médecine traditionnelle (donc locale, à base de citron !) et qui affirme ne pas connaître la trithérapie, voici le contexte de la lutte contre le sida en Afrique du Sud. Pays dans lequel on recense plus de 5 millions de malades atteints du VIH. Le lien avec la Marque du Web ? Juste que ces informations sont issues de l’Effet Papillon, une émission d’infos de Canal +, qui a le mérite de dévoiler cette horreur. Donc une marque média utile à mon avis. Qui souligne au passage l’inertie des pays « riches ». Alors que c’est une situation plus que critique. Alors que Mandela, avec sa fondation et son passif (plusieurs membres dont l’un de ses fils sont morts du sida) essaie d’agir.  Désespérant.

Telemarket vend des produits et de l'audience

Recréer le Forum des Halles sur Internet : voici le challenge que s’est fixé Telemarket, qui ouvre une nouvelle boutique dans sa galerie marchande virtuelle, dédiée à la mode. Elle propose 150 modèles pour le moment mais en offrira 1200 à terme, sur les trois segments, homme, femme et enfant. Des vêtements pour toute la famille mais aussi pour toutes les bourses. Avec cette nouvelle boutique, Telemarket étoffe ainsi sa galerie marchande virtuelle. Une locomotive alimentaire donc (son coeur de business), avec des ventes qui progressent de 30 % par an et des boutiques en propres, qui génèrent du chiffre d'affaires. Ainsi que des boutiques partenaires, dans les secteurs du voyage, des fleurs, du crédit, des services à la personne. Cette technique de galerie marchande lui permet de monétiser son trafic (800 000 visiteurs uniques par mois), en prélevant une commission entre 3 et 15 % sur les ventes. En tirant ainsi de profit de son audience, le site génère un revenu additionnel non négligeable et surtout contributif à la marge nette puisqu’il ne nécessite aucun investissement particulier. Au final, ce modèle dual est doublement gagnant. En effet, il enrichit l'offre et permet de conserver l'internaute plus longtemps sur le site. Ainsi, si en règle général, un client qui visite un site, surfe ensuite sur trois autres, après avoir été sur Telemarket, il ne va plus visiter qu’un seul autre site marchand. Preuve que le concept « tout sous le même clic » est performant ».