La marque du web

Une femme en or… pour L’Or Noir Sublime

On déplore souvent l’image de la femme dans les publicités : trop vulgaire, utilisée comme femme objet… Dans ces cas-là, les associations militantes tapent sur l’ annonceur de toutes leurs forces. Mais est-ce qu’on loue l’annonceur qui rehausse l’image de la femme ? Voire qui la sublime, comme c’est le cas de l’Or, qui lance la campagne L’Or Noir Sublime avec Draftfcb. Sur le visuel, qui reprend des codes de la cosmétique,le visage est magnifié par des paillettes, les yeux ont une expression mystérieuse, la bouche, mordorée est gourmande, la finesse des traits est hors du commun, bref, cette femme est plus que belle. Voilà une image peut-être irréelle, tellement la beauté irradie de la photo, mais c’est une image à laquelle j’accroche. Qui va trouver à redire cette fois ?

Même les publicitaires ont une problématique de marque !

D’habitude, les entreprises de pub communiquent sur leurs budgets. Plus elles ont des gros comptes et mieux c’est ! Aujourd’hui, elle ressentent le besoin de communiquer réellement. Le mouvement a d’abord été impulsé par les afficheurs, les régies. Ainsi,

Myriam et son "J'enlève le haut" pour l'afficheur Avenir ou encore Paul et son "Emma, je t'aime" pour Lagardère Publicité. Puis, les agences de pub ont aussi joué ce jeu… de communiquant. Elles achètent même du vrai espace publicitaire pour ce faire (alors qu’auparavant, si elles souhaitaient faire leur promotion, elles recouraient au fameux « échange de marchandise », si courant dans la profession). Illustration avec Australie (connue pour ses publicités percutantes pour Leclerc notamment). Des visuels old school, décalés (un singe se rasant avec un épluche légume ?!) et un acrostiche formant le nom de l’agence. Toujours à l’Ouest Australie ! Mais toujours originale ! Draftfcb a également annoncé sa campagne dans les semaines à venir. Quelle mouche les pique ? La peur de ne plus avoir d’annonceur ? Dans tous les cas, cette preuve par l’exemple devrait porter ses fruits pour les agences qui l’osent. D’autant qu’elles choisissent des médias grand public pour leurs campagnes (affichage, presse, internet…) prouvant ainsi qu’elles croient dans les médias qu’elles recommandent à leurs clients. Au passage, elles montrent leur créativité, leur efficacité et accroissent leur notoriété. Bref, elles répondent à une vraie problématique de marque : la leur en l’occurrence.

Casino fait sa liste… de spots

Exit Saatchi et sa campagne « sourire suivant »! Bonjour DDB et son slogan « c’est bien parce que c’est vous ». Grand perdant de la télé en 2007, -Casino n’avait en effet pas convaincu avec ses spots télé-, le distributeur stéphanois n’en a pas pour autant démérité en termes de résultats. Ainsi, sur un an, son chiffre d'affaires a progressé de 11 %, à 24,9 Mrds € (+ 1,8 % en France, à 17,91 Mrds €). Pour autant, le distributeur sait que la guerre des prix va se durcir dans les mois à venir et qu’une bonne image va certainement faire la différence. C’est la raison pour laquelle sa nouvelle agence a concocté une douzaine de spots télé, qui replacent le client au centre de son discours.  Ils seront diffusés tout au long du premier semestre et auront pour fil rouge le thème de la liste de courses. Un thème qui a le mérite de coller à la réalité du business de l’enseigne mais qui présente aussi l’avantage de s’adresser à différentes cibles : liste pour les célibataires, pour les couples avec enfants etc. Si sur la semaine 9, Casino a seulement dépensé un peu plus de 200 000 € sur les chaînes hertziennes, il a néanmoins prévu d’accroître sur l’année de 50 % ses dépenses en la matière. Pour mémoire, Casino a dépensé selon Yacast, 7,8 M€ l’an passé sur les chaînes hertziennes (soit trois fois moins que Système U par exemple).

Trouvez un job : un jeu d’enfant avec l’ANPE

Voici en substance le message que veut transmettre l’agence nationale pour l’emploi avec sa nouvelle campagne de publicité pluri-médias (presse, web et affichage) lancée le 3 mars 2008. L’ANPE se veut une marque ludique, graphique et moderne.
Sensée illustrer ces trois principes, la campagne imaginée par l’agence TBWA utilise donc des codes graphiques et visuels qui font penser à un jeu type Sim City.
Mon avis ? Du vrai foutage de gueule ! Car on sait bien que trouver un job n’est pas une sinécure. Surtout par les temps qui courent. Comme chaque semaine, je vous mets en ligne à l’adresse suivante un article très détaillé http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=519 sur le sujet : il reprend les thèmes de la campagne et vous analyse aussi la genèse du logo (une … contrefaçon ? )  Edifiant. Bonne lecture.

FTV se mobilise pour l’obésité infantile : effet collatéral de la suppression de la pub ?

L’obésité et la publicité : le sujet provoque des remous, tant auprès des industriels (annonceurs qui veulent continuer à communiquer), que des télés (notamment celles qui vont se voir retirer la manne publicitaire). Intéressant de voir que le thème intéresse plus maintenant France Télévisions ! Les JT de FTV découvrent seulement maintenant que les spots peuvent faire grossir les enfants !

Mieux vaut tard que jamais, mais quand même !
Serait-ce un effet collatéral de la suppression de la pub ? Voilà la question suggérée par ce papier (+ vidéo des JT) très intéressant d'@si. Je vous mets le lien ici : pour rappel, j’ai souscrit un abonnement à @si et le site m’autorise à mettre en ligne une fois par semaine un papier entier. Passez le mot !

Obésité, mobile : même combat ?

Faut voir. En effet,  « on » s’est rendu compte que les produits gras et sucrés engraissaient les enfants. 3,5 % de la population infantile obèse ! Et des petits gros, c’est pas beau ! Conséquence : les pouvoirs publics décident de supprimer les spots des marques « nocives » des écrans jeunesse. Sans pour autant légiférer encore sur le sujet. Dans un premier temps, ce sera,  de leur responsabilité. Nutella et consors, privés de dessert ! Pardon de télé ! Cerise sur le gâteau, la  ministre les menace de mettre sa menace à exécution si elles ne s’exécutent pas d’eux-mêmes. Donc le problème est réglé. 
Autre nuisance, le téléphone portable. Il se révèle dangereux pour leur cerveau « qui absorbe 60 % de rayonnement électromagnétique que celui des adultes », d’après une étude de l’université de Porto Alegre. Et les associations de consommateurs d’alerter à tout bout de champs des conséquences futures sur les cerveaux de nos chères têtes blondes. Et alors ? Réaction ? Aucune ! Selon Yacast, les fournisseurs de contenus mobiles (jeux, logos, sonneries) ont même accru leurs investissements publicitaires de 293 % (+ 2,6 M€) en 2007, sans que personne au gouvernement n’y trouve rien à redire ! Il est vrai que le cerveau ne grossit pas lui. Une petite tumeur à la tête, c’est moins visible qu’un gros bidon ! Y aurait-il deux poids deux mesures ? Mais que fait la police ? Pardon encore. Plutôt : que fait Sarkozy ? On l’a pas encore entendu… là dessus ;)

Kellogg’s, Yoplait… bientôt privés de dessert !

Chocapic, Miel pops et consorts rivalisent d’inventivité pour émerveiller nos petites têtes blondes, au réveil, devant leur bol de chocolat… et leur écran télé. Et ça marche !
Selon un sondage BVA, 62 % des enfants interrogés demandent en effet à leurs parents d’acheter les produits alimentaires vus à la télé. La situation est grave : les pouvoirs publics face à la montée en puissance de l’obésité infantile qui touche aujourd’hui 3,5 % des enfants, ont alors réagi. Ils ont imposé, il y a un an, l’insertion de messages sanitaires sur les campagnes publicitaires télévisuelles. L’institut Yacast a dressé une synthèse des recettes publicitaires enregistrées par les chaînes jeunesse, histoire de voir si cette mesure avait eu un impact. Sur les 11 chaînes* auditées, les recettes publicitaires s’élèvent à 108M€ (+41,6 %). 25 % de ces recettes proviennent du secteur alimentation, soit 29 M€, (+41 ,7 %). Kellogg’s, Cereal Partners France et Yoplait constituent le trio de tête des annonceurs, avec des budgets respectifs de 8,8 M€, 7,1 M€ et 2,9 M€. La concentration est forte. En effet, le premier annonceur pèse à lui seul 30,5 % du CA global !). Les annonceurs alimentaires ont donc augmenté leur nombre de spots (+9 %) sur la cible jeunesse, tout en intégrant les messages sanitaires. Or selon BVA toujours, 82 % des enfants indiquent qu’ils n’ont pas modifié leur alimentation au cours des six derniers mois. Est pointé du doigt le message, en contradiction avec la publicité. En conséquence, les annonceurs vont être punis ! Le ministre de la santé Roselyne Bachelot propose, le 4 février dernier, l’interdiction pure et simple de toute publicité alimentaire dans les programmes pour enfants. Certains annonceurs, comme Ferrero ont anticipé cette mesure, en s’interdisant d’eux-mêmes de communiquer sur les chaînes jeunesse. Pour les autres, qui constituent la grande majorité, une concertation avec les pouvoirs publics les consommateurs et des experts est prévue début mars. Reste que pour le BVP, la suppression de la publicité ne changera rien aux comportements individuels. Et si c’était vrai ? La pub est tellement en manque d’amour en ce moment…

* Gulli, Télétoon, Canal J, Tiji,
Boomerang, Cartoon Network, Nickelodéon, Piwi, Jetix, TFou, Planète Juniors (fusion des chaînes Ma Planète et Euréka).

Publicis + Google = ?

Google et Publicis ont décidé de coopérer sur le marché du marketing en ligne. Ce partenariat a été annoncé le 22 janvier derniers. Mais rien de plus n’a filtré, si ce n’est cette déclaration de Maurice Lévy à Reuters : l'objectif est de « développer les activités de ses clients grâce à une meilleure utilisation d'internet, en envoyant le bon message au bon moment ». Donc du push ? Alors, j’imagine.

Première hypothèse : Publicis est un apporteur d’affaires pour Google. Le portefeuille d’annonceurs du quatrième groupe de communication mondial profite ainsi au spécialiste des liens sponsorisés. Publicis propose  une offre packagée de supports publicitaires, dans le cadre d’une stratégie 360 et tout le monde y trouve son compte.

Deuxième hypothèse : Google se diversifie dans la 3D. Google Earth par exemple. Quand on zoome sur  les tours de la Défense par exemple, on pourrait voir s’afficher des marques. L’environnement est qualitatif (de la 3D), c’est monétisable et se révèle donc un nouveau support publicitaire que Publicis commercialisera auprès de ses clients.
Troisième hypothèse : ces deux « monstres » imaginent un nouveau format publicitaire. Google, aux USA a en effet signé des accords pour proposer des pubs en print, à la radio, en télé, dans les jeux vidéos, dans les vidéos en ligne (avec un format spécifique en bas des vidéos proposées sur You Tube)…  Avec Publicis, Google, qui se pose donc comme une véritable boîte à outils pour annonceurs, pourrait donc créer un nouveau format.

Quatrième hypothèse : Android. Pour le web mobile, l'arrivée d'Android représente la création, encore, d'un nouvel espace monétisable pour Publicis.

Cinquième hypothèse : une percée frontale en Chine. Publicis enregistre en effet une croissance organique de 12% de ses revenus en Chine et envisage environ 20% pour 2008, grâce notamment aux Jeux Olympiques de Pékin. Rappelons qu’après avoir acheté l’américain Digitas, Publicis a acquis l'agence interactive chinoise CCG. De façon à créer un réseau digital dans cette partie du monde.
Google, quant à lui, est à la peine là-bas, se faisant tailler des croupières par le chinois Baidu. Cette fois, c’est Google qui peut profiter de Publicis pour accroître son influence sur place.

Si la Kangoo résiste aux Simpson, c’est qu’elle est pour vous !

Quelle est la meilleure série familiale américaine ? Les Simpson. (19 saisons !!!). Quelle est la meilleure voiture familiale ? La nouvelle Kangoo. Voici en résumé la stratégie de Publicis Conseil qui a lancé la nouvelle campagne publicitaire de la voiture le 9 février. Un budget de 300 M€ est prévu pour cette campagne 360 : télé (spot d'1m30), affichage, web... Marge, Homer, Bart... tous sont là pour tester la nouveauté Renault.Et ils lui en font voir de toutes les couleurs les jaunes ! Oui, la ludospace est multi-usages, mais quand même ! Et bien, elle résiste. Elle est donc "family proof" clame Renault. La marque aux losanges espère bien réaliser des supers ventes grâce à cette campagne. Premier annonceur de France avec 329 M€ (+4,6 %) investis en 2007 en plurimédia selon TNS, Renault a l'habitude de dépenser des millions en communication et de voir un retour sur investissement. En 2003, pour l'ancienne Kangoo, Renault avait déjà utilisé de l'animation pour faire sa promotion : avec Wallace et Groomit.Bilan de la campagne : plus de 2.800.000 Kangoo avaient été vendues. L'annonceur entend donc bien réitérer son exploit avec la famille jaune. Et faire mentir les analystes qui lui prévoient un avenir plutôt noir !

Recherche Bo Concept désespérément !

« Penaud, vous vous baladez dans les travées d’un magasin Bo Concept, en quête du Graal made in design. Soudain, l'impression d'être victime d'un mauvais sort vous tenaille. Comme si Harry Potter en personne vous avait lancé un sortilège "stupéfix" en pleine figure. Mais où est passée la couleur ? Du noir ici, du blanc par là, du noir et blanc entre les deux. Les designers se seraient-ils laissés séduire par le sadique Voldemort, pour voir ainsi la vie en mode incolore ? Saperlipopette ! Plus loin dans le magasin, à quelques encablures des canapés, des accessoires scintillants vous font des clins d’oeil. Et hop, on enfourche son balai direction ces promesses colorées… ». Voici un extrait de ce que vous pouvez lire sur le blog de Bo Concept. Autre trouvaille du danois : un flash mob déco organisé en décembre. En clair, un jeu qui vous permet d’échanger vos vieux meubles décrépis par du mobilier design flambant neuf. Bref, de l’humour à revendre, de l’inventivité, de la modernité… Voici les qualités de l’enseigne de design que l’on retrouve sur son blog. De quoi attirer des clients mais aussi des communicants.  Ainsi, l’agence Nekid « rêve de remporter le budget Bo Concept », comme elle l’écrit sur son blog. Susciter le désir, y compris chez les marketeux, n’est-ce pas le but ultime pour une marque ? Un « beau » concept, assurément !