La marque du web

Publicité : who else ?

George Clooney, always ! La star américaine arrive en tête dans le Palmarès Ipsos de la Pub télévisuelle et 3ème sur le critère de l’affichage. Avec Nespresso, il décroche ainsi la palme suprême, devant le footballeur Didier Drogba et le basketteur Boris Diaw pour Kinder Bueno. Une distinction méritée car l’agence McCANN Paris, qui est à l’origine de cette saga publicitaire, a véritablement utilisé la personnalité de la vedette pour incarner la marque. Autrement dit, Clooney, Nespresso, même combat.
Alors que d’autres marques, comme Leader Price, Grand Optical, Generali, Volvic… ont par exemple choisi Zidane, sans réaliser le même travail. Le rapport avec la choucroute ? Le voilà : comment Zidane peut-il incarner des marques aussi différentes qu’un spécialiste du hard-discount alimentaire, un opticien, un assureur… ? Impossible. Un bémol à apporter toutefois : la pub (hyper drôle) de Zidane et Galthié avec Orange se classe 4ème dans le palmarès Ipsos. Zidarne incarnerait-il mieux Orange que Volvic ? Pas vraiment. C’est juste que le contexte (coupe du monde de rugby) a fait son office d’amplificateur. Moralité : si un annonceur veut se payer les services d’un people, il devra vraiment trouver une personnalité emblématique pour le représenter. And What else ? creativity. Définitively.

Publicité : Champion, « à bloc ! »

Quand les prix débloquent, Champion les bloque ! Voici le claim de l’enseigne de supermarchés du groupe Carrefour pour sa dernière campagne presse (1,6 M€ bruts). Encore la question du pouvoir d’achat me direz-vous. Oui, mais pas que. Si je mets en avant Champion, c’est que la stratégie du distributeur est particulièrement intéressante. Résumons. 2003: Champion bloque déjà ses prix. 2004/2007 : Champion bloque à nouveau. Début 2008 : rebelote. Cette campagne nous montre deux choses : premièrement, Champion rassure le consommateur et reste constant sur son discours… et ses prix. Deuxième, l’enseigne est honnête : pour sa 3ème campagne, elle indique bien qu’elle ne peut garantir que jusqu’au 31 mars. Enfin, Au fil de ses campagnes, on voit bien que Champion continue de baisser les prix. Donc, en contexte de perte de pouvoir d’achat, le message n’en ressort que plus fortement. Par ailleurs, en ce début d’année, Champion a intensifié le mécanisme promotionnel sur les marques nationales cette fois, en les systémisant à chaque opérations commerciales (contre une sur deux auparavant). 20 % de produits supplémentaires sont promotionnés dans les catalogues.
En parallèle, le distributeur diffuse en télé ses spots sur les 5 fruits et légumes frais par jour à moins de 1 €. Il utilise en fait le petit écran pour communiquer sur ses engagements récurrents.
En résumé, après avoir analysé l'ensemble des canaux utilisés, le message qui domine est le suivant : s’il y a une marque en qui vous pouvez avoir confiance (que ce soit en terme de prix, d’honnêteté ou de qualité ) : c’est celle de Champion.
Pour 2008, l’enseigne prévoit de poursuivre sur cette lancée, mais en accroissant fortement ses budgets internet. Le web se révèle un bon média d’animation selon l’enseigne mais aussi  un média complémentaire aux autres. Un exemple tout simple : pour sa dernière campagne presse sur les prix bloqués, le site internet de l’enseigne recense la liste des produits concernés. Simple, mais utile. 

eBay sent-il le vent tourner ?

Le fameux site de ventes aux enchères eBay lance une vaste opération séduction auprès de ses vendeurs américains. Son Pdg, John Donahoe, annonce ainsi une baisse des frais de mise en vente une diminution des frais d'insertion de 25 à 50% et une augmentation des commissions sur les objets effectivement vendus. Pour respecter cette désormais fameuse rengaine : gagner plus en travaillant (vendant en l’occurrence) plus ? Le groupe a également décidé d'éliminer le coût d'insertion des photos multiples pour les vendeurs américains. But de la manoeuvre : les pousser à présenter davantage de photos et ainsi aider les ventes. Enfin, les meilleurs seront récompensés, par plus de visibilité. eBay s’engage en effet à mieux mettre en avant les vendeurs les mieux notés. L'an passé déjà, sous le slogan "Redécouvrez eBay", le leader du marché online avait déjà introduit de nombreuses nouveautés répondant à la directive "plus simple, plus proche du client, moins cher, et encore plus de plaisir". Pourquoi ces changements ? Ils interviennent à un moment où d’autres sites rivalisent avec lui, où les internautes (acheteurs) réclament plus de transparence
La peur de chuter tout simplement ? Même eBay, qui revendique 248 millions d’acheteurs pourrait vaciller…

Mortelle, la pub !

La mode du calendrier s’étend jusqu’aux pompes funèbres. La pub peut décidément tout se permettre.

Ainsi, la société italienne Cofanifunebri a décidé de faire la promotion de ses cercueils en faisant poser devant de belles faucheuses : autrement dit des tops-models italiennes presqu'en tenue d'Eve ! C'est sexy, un peu vulgaire, mais finalement l'entreprise de pompes funèbres suit le chemin de croix du marketing.

Un péché mortel me direz-vous… Si peu, la mort leur va si bien !
Avis aux amateurs.
En route pour le paradis !

Les distributeurs distribuent désormais des mags !

En Suède, on peut désormais trouver Metro dans les magasins de proximité My Way. Echange de bons procédés, il recense en contrepartie, dans ses pages, les principales promotions du distributeur.
En septembre dernier, TF1 et Artémis, le holding personnel de François Pinault, se sont eux associés à Recruit, leader japonais de la presse d'annonce, pour lancer un magazine gratuit, Pilipili. Ce mensuel, assorti d'un site Web, contient des annonces des commerçants locaux avec des coupons offrant des avantages.
Enfin, dernièrement, c’est Stars & astuces qui inaugure un nouveau réseau de vente dans les commerces de proximité.
Tiré à 120 000 exemplaires pour le premier numéro, Stars & astuces est vendu à 1,90 euro dans les boulangeries, tabacs, supérettes…  Le réseau de proximité, nouveau kiosque de proximité ?

Internet, le quatrième média

Si internet n’existait pas, il faudrait l’inventer ! En clair, heureusement qu’internet existe ! En effet, en 2007, les investissements TNS MI publicitaires plurimédias ont progressé de +6,2%, à 23 Mds €, mais il a été dopé par le web. Sans ce dernier, la progression n’aurait été que de + 3,2% ;
Internet marque une progression spectaculaire (+ 34,5%) et contribue pour 53 % à la croissance du marché plurimédia. Au total, 2 768 M€ ont été investis sur ce média, qui dépasse ainsi la publicité extérieure (2 675 M€) pour s’afficher comme 4ème média.
Selon Françoise Hernaez Fourrier, directrice des études du pôle créations publicitaires de TNS MI, « internet est véritablement le média qui s’impose sur le net. Il fait émerger de nouvelles contraintes et favorise le développement d’un marketing interactif qui évolue très rapidement ». Sur internet, précisément, 85 % des contenus sont produits par des individus qui deviennent potentiellement des publicitaires (Facebook, Daily Motion, Wikipedia…).  Et de plus en plus, des sites comme blogbang ou whynotu fleurissent, où c’est vous qui êtes le héros ! Pardon, le publicitaire !

Pénélope Bagieu : Le blog mène à tout, même à l’édition

Pour percer en musique, il faut se créer sa page myspace : c’est Kamini, qui rap à Marly Beaumont, ou encore Koxie qui chante gare aux cons.
Pour percer en comédie, il faut passer ses sketches en boucle sur Youtube, comme Max Boublil : tu vas prendre est le nom de son « tube » et effectivement, il a pris !
Et pour percer dans l’édition ? Il faut créer son blog. Tout simplement. C’est l’histoire d’une fille de 25 ans, Pénélope Bagieu, qui délire sur son site avec illustrations de son cru à l’appui. L'héroîne ? Pas franchement intelligente, pas franchement jolie, pas super équilibrée, mais clairement drôle et attachante. Un éditeur bien inspiré, Jean-Claude Gawsewitch a découvert ce blog d’auteur, a craqué dessus et l’a édité. Nom du « challenge » : ma vie est tout à fait fascinante. Amateurs de Sex is the city ou de Bridget Jones, foncez ! Au départ, 1 500 exemplaires sont distribués. Son diffuseur n’y croit pas trop. Mais la girly littérature est tendance et les histoires de Pénélope et ses copines sont truculentes. Fringues, bouffe, petit ami, resto… Tout notre quotidien y passe. Et c’est que du vécu ! Ca se sent ! Et ça marche : la Fnac et Amazon en redemande. Pénélope a trouvé son public. Le livre est désormais assuré d’un succès.

Sephora a le net en poupe

Sephora, la chaîne de parfumeries du groupe LVMH revendique 24 % de part de marché en France en 2006 contre 26 % pour Marionnaud. Mais la chaîne n’entend pas rester numéro 2 éternellement. Donc elle attaque, en lançant ses MDD, en communiquant en télé dès l’ouverture autorisée à la distribution en télé (budget de 5 M€ en 2007 en télé selon Yacast) mais aussi en réalisant un très bon site marchand. Ainsi selon la Fevad, le site de l’enseigne se classe numéro 1 sur le dernier trimestre 2007 (Marionnaud n’arrive qu’en 5ème position), avec un taux de couverture de 4,9% et 1 292 000 visiteurs uniques. Sachant que la période englobe les fêtes de Noël et que sur le dernier trimestre, la Fevad constate un accroissement de la population internaute féminine, donc autant de clientes potentielles pour Sephora. Précisément, sur la période, 1 internaute sur 10 (10,2%) a fréquenté un des cinq  premiers sites d’e-commerce du secteur, soit 2 706 000 visiteurs uniques chaque mois. Un contexte jugé porteur par Marionnaud qui a décidé de refondre son site web début 2008. L’enseigne leader s’est aussi décidée à communiquer en télé : elle a dépensé 1,9 M€ (source Yacast) en fin d’année. Même recette donc. Mais quel résultat ? Le match promet d’être serré en 2008.

Emploi : le net marchand est content, le secrétaire d’état dédié aux entreprises aussi !

Plus de 16 Mds E dépensés sur le net, 20 millions de cyber-acheteurs. Les ventes en lignes ont progressé de 35 % en 2007. Voici les chiffres présentés ce matin à la Fevad à Bercy, en présence du secrétaire d’état chargé des entreprises et du commerce extérieur. Une croissance qui satisfait donc les acteurs du marché. Les Français en effet dépensent plus : le montant moyen d’une transaction est passé de 88 à 91 €, soit une hausse de 4 %. Sur l’année, un acheteur en ligne dépense ainsi 800 € et effectue 9 commandes. Le bilan ravit aussi les pouvoirs publics, qui voient là un moyen de relancer la création d’entreprises. La Fevad recense ainsi près de 37 000 sites marchands actifs (soit une création toutes les deux heures). Pixmania recrute 200 personnes par an. Bref, l'e-commerce se développe et embauche. « Nous voulons développer l’auto entreprenariat (traduit littéralement de self-employment). Pour ce faire, nous voulons que l’entrepreneur puisse créer son activité par déclaration sur un papier, tout simplement. Ce qui favorisera le business de l’e-commerce. Egalement, en langage ctoc, on parle de paracommercialisme : il y a de plus en plus de vendeurs occasionnels qui vont sur eBay (10 millions de visiteurs uniques par mois !), Price Minister, 2xmoinscher etc. Nous voulons favoriser leur développement en légiférant ». Moralié : e-consommer plus pour e-travailler plus ! Ou la version de 2xmoins cher : « vendez plus pour gagner plus ! »

Whynotu : la pub puissance you

A l'heure où les Internautes prennent de plus en plus le pouvoir et où les phénomènes collaboratifs et participatifs prennent de plus en plus d'ampleur, la publicité évolue en conséquence.
Les marques innovent et mettent leurs consommateurs au coeur de leur stratégie de communication.
Partant de ce constat, le site de création publicitaire collaborative http://www.wynotu.com est né, le 10 janvier dernier. En clair, une régie pub pour bloggeurs. Les spots sélectionnés les plus diffusés seront rémunérés entre 500 et 1 500 €.
Ce site me fait penser à Blogbang, racheté en juin 2007 par Publicis. Sauf que Blogbang a du rationaliser ses process et filtrer les campagnes, pour proposer exclusivement des campagnes de bonne qualité aux annonceurs. Au contraire de whynotu, qui, en tout cas pour le moment, semble ouvert à tout le monde. Autrement dit laisse la chance à tous les internautes. A suivre. (Pour info, j’ai eu l’info sur viadeo par un post de Nicolas Beyer, chef de projet de l’agence de publicité collaborative Buzzy Days  et chef de pub sur le site whynotu). Connaissez-vous d’autres régie pub de ce type ?