Sois producteur ! Voici l’intitulé du tout nouveau site lancé par Universal, beproducer.com. Il s’agit d’un jeu, dans lequel vous vous inscrivez, recevez des crédits que vous investissez sur vos chanteurs favoris. Ensuite, vous réalisez la promotion »virtuellement » de vos favoris et si votre sélection marche, vous récupérez vos gains et plus, mais pour de vrai. Ce jeu, comme celui initié par zikpot.fr illustre bien la mouvance musicale du moment, à savoir l’émergence d’artiste via le net. Il est vrai que la nouvelle génération de musiciens a été bercée et parfois enfantée par Internet. Ils ont ainsi pour univers commun : le site web Myspace qui permet, en quelques clics, de créer sa page personnelle et de mettre en ligne sa musique, voire de s'autoproduire, hors du circuit des maisons de disque. Et tant pis pour ces dernières ! Car si cette économie "parallèle" est née, c'est en partie de leur faute (le reste étant la faute à pas de chance : les ventes de disque ayant en effet encore chuté, - 20 % en 2007); en effet, ils ont bien souvent refusé de produire les démos des jeunes chanteurs donc ces derniers ont changé leur fusil d'épaule. Et ont ciblé les labels communautaires.
Inspiré du modèle hollandais SellABand, Myspace propose ainsi aux internautes de produire leurs chanteurs moyennant finances, et de récolter 30% des bénéfices. Il prend aussi modèle sur les sites américain artistshare et slicethepie. D’autres ont suivi en France : les sites de "Production Ouverte" comme on dit dans le jargon, comme Spidart, NoMajorMusik se sont également lancés dans une course pour produire le chanteur issu du net.
Un bémol toutefois : outil de communication et de promotion indispensable, Internet n'est pas encore une véritable source de revenus pour les artistes.
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