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JO 2008 : one world, one dream… and only one partner

Un seul partenaire internaire pour les JO 2008. Il s’agit du
portail chinois Sohu.com, qui a remporté le titre de sponsor Internet exclusif des Jeux Olympiques de Pékin 2008, via une enchère de 30 millions de dollars. A ce titre, Sohu a acquis le droit de créer le site officiel du comité d'organisation et d'utiliser dans sa communication le logo des Jeux de Pékin. Voilà une initiative payante pour le groupe. D’ailleurs, les courtiers en bourse saluent cette décision : la firme de recherche CIBC World Markets a ainsi rehaussé ce mercredi son conseil sur la valeur, passant de "performance de secteur" à "surperformance de secteur ». Enfin, pour le gouvernement chinois, c’est aussi un moyen de maîtriser une communication officielle. Tout le monde est content : sauf peut-être le citoyen en quête de démocratie et d’ouverture !

Reporter-réalité : un nouveau métier ?

Christophe Beauregard, photographe, a consacré un reportage aux SDF, mais sur ses clichés figurent des acteurs et non des inconnus pris au hasard dans la rue. Son but : mettre en scène la pauvreté. Un objectif qui peut choquer mais finalement, je m’interroge. Dans le dernier numéro de Paris Match, j’ai vu des photos de l’exécution en Iran d’un jeune, pendu devant sa famille. Juste avant de mourir, il sourit crânement à sa famille. Et dans le dernier numéro de Marianne, je lis que des journalistes américains et japonais ont contacté les talibans, pour, moyennant finance, obtenir des interviews d’otages, si possibles avant qu’ils soient exécutés. Finalement, je crois que je préfère le premier « scénario ». Moins de voyeurisme et autant d’authenticité. Et vous ?

JO 2008 : la Chine entame sa longue marche

Les XXIXe Olympiades se dérouleront à Pékin du 8 au 24 Août 2008. Pour se préparer, la deuxième nation sportive de la planète derrière les USA ne ménage pas ses efforts. Une démarche qui s'apparente parfois à celle de travaux forcés. Jugés plutôt.

D’un point de vue structurel tout d’abord. 38 sites accueilleront les Jeux, dont 14 flambants neufs. Le site olympique détiendra un nombre record de places : 91 000. Les médailles olympiques sont toutes en jade. Enfin, 9 milliards de dollars ont été investis dans les transports en communs.
D’un point de vue performance ensuite. La Chine n’a pas hésité à faire appel à de nombreux coachs étrangers (les longs nez) pour briller dans les grandes disciplines olympiques : athlétisme, natation et sports nautiques. Plus de 70 techniciens étrangers se sont ainsi installés pour la cause olympique dans la république populaire.
D’un point de vue populaire enfin. Un programme d’olympisation des masses a ainsi été instauré par le pouvoir central : 566 écoles ont été sélectionnée pour suivre une formation sur l’histoire des olympiades, des programmes TV ont été sponsorisés pour sensibiliser les foules, cinq jolies mascottes (cf les photos) ont été imaginées... Au total, mis bout à bout, tous les investissements consentis par le pays s’élèveront (selon le Journal l’Equipe du 6 août) à 10 ME par médaille d’or. Le prix à payer pour la gloire. Mais saura-t-il cacher le mépris des droits de l’homme observés par le régime communiste ? 

Mobile à tout faire : fidélisation, publicité et vente

49 millions de mobiles, 1 milliard de SMS échangés chaque mois…  Le mobile devient bel et bien un outil de masse, au potentiel énorme. Premier marché évoqué : la fidélisation. Ainsi, en septembre dernier, la carte brico-bonus de Bricorama offrait aux mobinautes des offres de réduction valables dix jours. Mais les annonceurs ont trouvé le filon. Le mobile est devenu un média de masse. Les distributeurs Marionnaud, Adidas… intègrent désormais le portable dans leur stratégie de communication, au même titre que Coca-Cola, la Société Générale, Nestlé....  Car le résultat est au rendez-vous : ainsi selon le Benchmark Group, si le budget investi par campagne est globalement deux fois plus élevé que sur le Web (CPM brut à 40 euros contre 20 euros en moyenne pour le Web), le taux de clic sur le mobile se révèle en contrepartie bien plus important (de 2 à 17 %, contre 0,5 % sur le net). Enfin, la dernière tendance à la mode serait l’affichage interactif. Déjà testé par Champion, il devient de plus en plus populaire parmi les distributeurs. Objectif : recruter des clients à l’extérieur et draîner du trafic en magasin. Des sociétés comme Obad Media en ont fait leur coeur de business.

Enfin, le mobile en tant que canal de vente fait aussi son apparition. Un japonais sur six dépense ainsi 100 euros par mois pour acheter des articles via son téléphone portable selon la société Rakuten Research. Les clients mobiles avouent qu’ils sont directement influencés par la publicité directe par e-mails mobiles. Avec le développement de la publicité mobile en France, voilà un scénario qui pourrait bien voir le jour dans l’hexagone. Un scénario... téléphoné !

Les enfants, ça paie !

Aux USA, la valeur du marché des enfants de 8 à 14 ans s’élèverait à près de 40 milliards de dollars pour environ 30 millions d’enfants. A noter que 90% de ces derniers sont régulièrement connectés ! C’est ainsi que les communautés comme Habbo Hotel (7,5 millions d’utilisateurs uniques), Webkinz, Disney Xtreme Digital, Whyville, Nicktropolis ou encore club Penguin (12 millions de joueurs) sont devenus le centre d’intérêt des jeunes. Et des entreprises multinationales. Ces sites constituent en effet un moyen puissant de faire adhérer les enfants aux cultures de ces entreprises et potentiellement de voir cette adhésion aider aux actes d’achat. Un raisonnement enfantin ! Et imparable. C’est sûrement pour cette raison que Disney vient de s’emparer de Club Penguin, affichant un bilan plus que positif. Ce dernier a ainsi multiplié son audience par trois et a généré 65 millions de revenus dont 35 millions de profits (plus de 50% de marge). Montant de l’opération : 350 M$. Une transaction pas si innocente que cela !

Le Bearn expose ses clients les plus fidèles

  Au cours d’une soirée entre amis, j’ai découvert un petit bar sympathique (style années 40's) en plein cœur des Halles, prénommé le Bearn. Tenu par un jeune couple sympathique, Lily et Jean-Philippe, l’établissement s’illustre par la mise en avant … de ses clients. Régulièrement, les gérants tirent le portrait (en noir et blanc) de leurs « habitués », et les accrochent sur leurs murs. Une déco inhabituelle mais qui est réussie à plus d’un titre : elle plaît aux fidèles, qui s’y retrouvent, elle séduit les nouveaux clients, curieux de découvrir ses « tronches de vie » (et il y en a ! Regardez les photos ;) et surtout elle souligne le lien qui unit les gérants à leurs clients. Sympathique et bien vu d’un point de vue marketing. A voir. Voici l’adresse : 8 rue des Halles, 75001 Paris. Attention, ils partent en vacances trois semaines !

Bill Bernbach tourne en positif ce qui est négatif

Le père de la publicité moderne, Bill Bernbach vante les mérites d’être second. Une gageure aux Etats-Unis, pays qui ne respecte que les winners !
Jean-Marie Dru illustre cette technique en citant l'exemple le plus célèbre des publicités de Bernbach.
Pour Avis : « Nous sommes numéro deux : nous en faisons plus ». Comprenez, pour battre le leader !
Cette technique, devenue un vrai cas d’école, a depuis été reprise par Burger King face à MacDo ou encore Pepsi face à Coca-Cola.

1984 : meilleur film publicitaire du siècle

Dans son livre intitulé « la publicité autrement », Jean-Marie Dru revient sur l’histoire de 1984, le film publicitaire du lancement de Macintosh. Un spot imaginé par Ridley Scott (Alien…) et qui a révolutionné la création publicitaire. Pour quoi ? Par son format : 60 secondes. Par son sujet : inspiré du livre de George Orwell, il reprend l’idée du Big Brother, qui figure l’aliénation de l’homme à la machine. Or Mac libère l’homme. A la fin, une phrase apparaît : le 24 janvier Apple Computer lance le Macintosh. Vous allez voir pourquoi 1984 ne ressemblera pas à 1984. Un discours très intelligent (qui lance le produit, la marque…) et qui préfigure en outre, rapporte l’auteur, la disparition progressive entre la publicité commerciale et le divertissement. (Le film a en effet été réalisé par Ridley Scott !!!).

La publicité autrement ? Mon œil !

La publicité se donne pour premier but d'attirer l'attention du client sur le produit (ou la marque), puis de familiariser le consommateur avec lui afin de faire « aller de soi », si elle le peut, l'acte d'achat. Voilà la définition de wikipédia… et qui s’applique parfaitement à l’opération séduction menée par Jean-Marie Dru dans son ouvrage intitulé « la publicité autrement ». Si le contenu est très intéressant… au début du livre, relatant la genèse de grandes campagnes (cf prochaines news sur le sujet), il dérive très vite vers de l’auto-satisfaction et de l’auto-promotion pour l’agence TBWA, « son produit » (Il en est le président).  Illustration :
- La presse allemande nous octroya le titre de champion du monde de la publicité ». 
- Nous sommes premiers aux Clio et nous nous sommes vus décerner de nouveau le titre d’agence de l’année à Cannes ».

- Notre agence de Los Angeles s’est vue décerner le prix du film du siècle

- Notre agence de Johannesburg  été élue par le Financial Mail agence du siècle

- Notre bureau de Paris est depuis cinq ans le plus primé au monde

- Nous avons été élus réseau mondial de l’année par le magazine de référence Advertising Age
Etc, etc, etc. L’auteur va même jusqu’à créer un chapitre « auto-célébration ». Cqfd.