Quel est le comble pour une entreprise capitaliste qui vit de la pub ? Se faire tailler, par ses propres salariés une tranche de pub… négative. C’est tout le propos du livre "Madame, monsieur, bonsoir", écrit par cinq journalistes de TF1, qui ont décidé de garder leur anonymat pour éviter toutes représailles. Ca balance pas mal… en particulier sur PPDA, le présentateur vedette. Un temps considéré comme le gendre idéal, le journaliste chéri des ménagères de moins de cinquante ans en prend pour son grade. Illustration : « Acariâtre, tyrannique, l’homme perd définitivement tout son capital de sympathie dans la maison qui l’affuble pour la première fois de son surnom : Néron. »
« Il arrive encore à Poivre, au hasard de ses rencontres dans le couloir de distribuer quelques compliments à la gent féminine. Mais il le fait de moins en mois souvent. Semblant d’aimer ce métier et d’avoir du plaisir à l’exercer, dans une rédaction qu’il glorifie à l’extérieur et dénigre de l’intérieur. L’homme dit regretter toutes ces fortes têtes qui sont parties ; souvent, c’est pourtant lui qui, en baissant solennellement son pouce, a contribué à préparer leur disgrâce ». Voilà pour PPDA.
Egalement, on apprend que TF est rebaptisé TFN de l’intérieur. Illustration : « Jean-Marie Le Pen, lui, a toujours bénéficié d’un accueil chaleureux. C’est un ami du président, la Bretagne peut-être. Le Lay profite souvent de sa présence pour inviter d’autres amis et les lui présenter. Et tout ce petit monde politiquement correct écoute sans moufter les horreurs débitées par le président du Frot National : « Je connais bien les arabes : ils ne connaissent que les rapports de force ; et tous ces noirs… Ah ! Ah ! Ah ! ». Voilà pour le côté fasco.
Enfin, TF1, antenne de l’élysée. C’est le troisième point abordé dans le livre. Illustration avec le chapitre « Champagne ».19h. Encore une heure avant de voir apparaître sur le petit écran le nom du nouveau président. …(…). Dans les salons réservés aux VIP, le champagne coulme à flots depuis 18h30. On ne fête pas la fin d’une campagne électorale. On fête bien l’élection de icolas. Sans ambiguîté ni gêne aucune. Qu’importe, on est entre nous. De nombreux invités, gros annonceurs, gros salaires…(…). On se félicite que le pays ait évité la catastrophe. Heureusement, les français ne sont pas aussi bêtes qu’on le disait. Les conversations de la régie pub planent un peu plus haut : « tu imagines les recettes avec elle au pouvoir ? ».
Et si on occupait notre temps de cerveau disponible en boycottant TF1 ?
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