Google et Publicis ont décidé de coopérer sur le marché du marketing en ligne. Ce partenariat a été annoncé le 22 janvier derniers. Mais rien de plus n’a filtré, si ce n’est cette déclaration de Maurice Lévy à Reuters : l'objectif est de « développer les activités de ses clients grâce à une meilleure utilisation d'internet, en envoyant le bon message au bon moment ». Donc du push ? Alors, j’imagine.
Première hypothèse : Publicis est un apporteur d’affaires pour Google. Le portefeuille d’annonceurs du quatrième groupe de communication mondial profite ainsi au spécialiste des liens sponsorisés. Publicis propose une offre packagée de supports publicitaires, dans le cadre d’une stratégie 360 et tout le monde y trouve son compte.
Deuxième hypothèse : Google se diversifie dans la 3D. Google Earth par exemple. Quand on zoome sur les tours de la Défense par exemple, on pourrait voir s’afficher des marques. L’environnement est qualitatif (de la 3D), c’est monétisable et se révèle donc un nouveau support publicitaire que Publicis commercialisera auprès de ses clients.
Troisième hypothèse : ces deux « monstres » imaginent un nouveau format publicitaire. Google, aux USA a en effet signé des accords pour proposer des pubs en print, à la radio, en télé, dans les jeux vidéos, dans les vidéos en ligne (avec un format spécifique en bas des vidéos proposées sur You Tube)… Avec Publicis, Google, qui se pose donc comme une véritable boîte à outils pour annonceurs, pourrait donc créer un nouveau format.
Quatrième hypothèse : Android. Pour le web mobile, l'arrivée d'Android représente la création, encore, d'un nouvel espace monétisable pour Publicis.
Cinquième hypothèse : une percée frontale en Chine. Publicis enregistre en effet une croissance organique de 12% de ses revenus en Chine et envisage environ 20% pour 2008, grâce notamment aux Jeux Olympiques de Pékin. Rappelons qu’après avoir acheté l’américain Digitas, Publicis a acquis l'agence interactive chinoise CCG. De façon à créer un réseau digital dans cette partie du monde.
Google, quant à lui, est à la peine là-bas, se faisant tailler des croupières par le chinois Baidu. Cette fois, c’est Google qui peut profiter de Publicis pour accroître son influence sur place.
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