Que représente la vente sur Internet pour une enseigne de sports ? Est-ce que le site internet cannibalise le réseau physique ? Début de réponse avec Foot Locker, plus grand distributeur de baskets au monde, avec 4 000 magasins. L’enseigne a ainsi réalisé au premier trimestre 2007 5% de son chiffre d’affaires via son site marchand, soit 70 M$, en hausse de 7,7% (Source sport-guide.com). Dans le même temps, son réseau de points de vente a enregistré une baisse de 3,6 % de son chiffre d’affaires. La réponse est donc oui (contrairement à ce que les têtes de réseau indiquent bien souvent). Il faut dire que le site de l’américain est bien travaillé, s’adressant à une cible de jeunes avec une offre produits très sélective. De plus, Footlocker propose à l’internaute d’imprimer une fiche Sneaker Finder (du nom du programme de recherche mis en place par l’enseigne). Il se charge alors de trouver le produit recherché, puis de l'apporter au magasin le plus proche. Une offre de service qui doit certainement contribuer aux recettes du site internet. Il faut savoir qu’en France, l’engouement pour le e-commerce est plus récent qu’aux USA. Ainsi, Made In sport et Décathlon (anciennement Koodza) ont inauguré leur site seulement en 2006. Intersport et Super Sport les ont rejoint en 2007. Reste que le risque de cannibalisation est craint notamment par les réseaux de franchisés. Ce qui explique le retard pris par certains distributeurs, comme Intersport, obligé d’éduquer son réseau à l’arrivée du site marchand. Mais la formule est payante. Pour preuve, le site du leader vient d’être rebaptisé Decathlon.com, assumant ainsi pleinement sa stratégie web. Puisqu’elle marche !
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