La marque du web

Il n’y a pas que Google dans le monde… virtuel

IL y a aussi, entre-autres, Fast. Moins connu du grand public, Fast n’en compte pas moins nombre de stars des médias parmi ses clients : l'agence de presse Reuters mais aussi TimesOnline, FT.com ou encore Schibsted, le groupe norvégien éditeur de 20 Minutes.
A chacun son créneau : en effet, Fast s’attaque lui au secteur des sites des médias. Pour convaincre ses clients potentiels, Fast s'appuie sur une étude IDC qui conclut que plus de 70% des requêtes sur internet ne partent pas d'un moteur de recherche généraliste. Selon l'institut, les internautes préfèrent se rendre directement sur un site de médias ou d'e-commerce, puis faire leur recherche à l'intérieur du site. A l’heure où Google est attaqué de toutes parts, le  choix du moteur norvégien apparaît donc très judicieux et devrait rassurer les médias et éditeurs. Fast, une bonne alternative ? En qualité de journaliste, je dis oui ! 

La vidéo débite en flot continu sur le net

10 599 000 internautes Français âgés de 11 ans et plus ont consulté un ou plusieurs contenu(s) vidéo sur Internet au cours du mois d'avril (+ 36,6 % par rapport au mois d’avant) selon la dernière mesure de L’Observatoire des usages Internet, de l’institut Médiamétrie. Preuve que la vidéo est de plus en plus regardée sur le net. Il suffit de voir les succès de You Tube, Daily Motion… ou encore de Wat (TF1…). Un nouveau filon pour les annonceurs, qui vont de plus en plus insérer des spots de pub dans ces nouveaux écrans. Une tendance confirmée par l’arrivée sur le marché de société comme Vodemotion, qui proposent de placer des coupons ou des bandeaux publiciaires dans ces vidéos, voire de créer des vidéos sur mesure pour les annonceurs, en rapport avec l’intérêt de leur cible. Si le succès de ces vidéos se confirment, la télé a du souci à se faire. En effet, les annonceurs comment à se rendre compte que sur le net, les outils de mesure d’audience sont de plus en plus précis et sont désormais capables de vérifier si oui on non l’internaute a vu la publicité et sur quoi il a cliqué ensuite. Ce que la télé, outil de masse, ne permet pas de juger. Du coup, le web devient un vrai laboratoire, détecteur de nouvelles tendances en matière d’investissements publicitaires. Il permet de réorienter les budgets pubs en fonction de l’intérêt des e–téléspectateurs… C’est sûrement pour cette raison que les chaînes de télé, TF1 en tête, se lancent dans l’aventure de la vidéo. On notera que selon le dernier classement de Médiamétrie l’ensemble de sites de TF1 se classent à la 13ème place du classement, avec 7,1 millions de visiteurs uniques et ceux de M6 à la 27ème position (4,5 millions). Un signe !

*PLus de chiffres sur Starcomblog.fr, post du 7 juin 2007

Le luxe s’e-démocratise !

Brandalley a démarré la série. Le site vient d’ailleurs de lever 5 ME pour poursuivre son business et monter en puissance.  L’enseigne a par ailleurs développé les ventes-privées, qui permettent aux marques de luxe de déstocker leurs articles, le web se révélant en effet un canal de vente plus « honorable » que les sombres bazars dégriffeurs qui faisaient autrefois le bonheur des « dénicheurs » des bonnes affaires. Place donc aujourd’hui au luxe sur le net. Ce qu’a repris à son compte dernièrement la société myprestigium.com, le premier site communautaire de vente en ligne : Dior, Chanel, Gucci, Louis Vuitton, Boucheron, Cartier… Autant de marques de luxe qui se partagent désormais les pages du catalogue en ligne de ce nouveau site. Les collections des plus prestigieuses marques de luxe sont ainsi présentes sur le site, qui réorientent l’utilisateur soit vers les boutiques en dur, soit vers les sites marchands correspondants. Les grandes marques trouvent avec ces sites un vrai relais de communication sur le net.  Dernière étape : la télé sur le net. Chose faite avec Luxe TV, qui vient de lancer une plate-forme en anglais sur You Tube. A voir.

Merci l’Evénement du Jeudi !

La marque que j’ai envie de mettre en avant aujourd’hui est le nom d’un journal qui a beaucoup  compté dans le monde de la presse. Il s’agit de l’Evénement du Jeudi. Pourquoi ? Parce qu’en lisant un papier de Télérama*, je me suis souvenue que l’affaire du sang contaminé avait été révélé en avril 1991 par le newsmagazine de JF Kahn. ET aujourd’hui, alors qu’on se pose tous beaucoup de questions sur l’indépendance ou non des médias chez nous, cet épisode fait l’effet d’une piqûre de rappel. Heureusement qu’il existe encore aujourd’hui Marianne (toujours JF Kahn), Le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo, … BFM TV ? (qui a pris le risque de diffuser le débat Bayrou/Royal)…Car avec les hommes de Sarkozy placés un peu partout dans les entreprises de presse et d’audiovisuel, (TF1, Lagardère..), on ne prend pas le chemin le plus court vers le débat d’idées, la liberté d’opinion…
*Mort sur ordonnance : documentaire d’Emmanuel Besnier diffusé sur 13èle Rue le 13 juin prochain à 22H40 

Distribution de co-branding à la TV !

Les distributeurs qui ont accès à la télévision depuis le 1er janvier 2007 passent à la vitesse supérieure. C'est le cas notamment de King-Jouet, Go Sports et Phox (photo), qui sont les premiers à réaliser du co-branding sur les chaînes hertziennes. Intérêt : ils peuvent diviser le coût du spot par deux et bénéficier de la notoriété de leur partenaire. Ainsi, Go Sport, en promouvant Asics, montre son choix technique et la marque matérialise l'endroit où elle se trouve. Inconvénient : les chaînes gonflent leurs prix pour justement dissuader de faire du co-branding. Elles préfèrent en effet diffuser deux spots payants plutôt qu'un seul. Astuce : faire du faux co-branding. Exemple (bidon je vous rassure) : une enseigne de jeux vidéo montre la playstation dans son spot mais dans celui-ci, à aucun moment ne figure la marque Sony. Dans ce cas, ce n'est pas considéré comme du co-branding. Et le tour est joué ! A bon entendeur...

Habbo, ou le Second Life pour ados

Il n’y a pas que Second Life dans la vie virtuelle. Il y a aussi Habbo : une communauté virtuelle aussi, mais pour adolescents. Edité par la société finlandaise Surake (classée 8e au palmarès Deloitte Technology Fast 500 !), le site rassemble 3 millions d’internautes (contre 5 millions pour Second Life) et tire 97 % de ses revenus de ces visiteurs. (Le reste provenant de la publicité). La Cnam  et Universal Music Mobile comptent parmi les principaux annonceurs présents dans univers.
Avec 40 millions de personnages à son nom créés à ce jour, Habbo est ainsi devenue une marque reconnue pour jeunes. M6 a su d’ailleurs saisir l’ampleur du phénomène puisque sa filiale multimédia, M6 web est partenaire officiel d’Habbo.fr. 

Partouche remporte la partie avec Cantona

Qui est le sportif le plus utilisé en spots télé en 2006 ? (Source TNS Media Intelligence). Cantona ! Le footballeur français préféré des anglais, grâce à ses nombreux buts marqués à Manchester, est aussi l’icône préférée des publicitaires. Son dernier coup de pub est à marquer dans les annales. Il s’agit de la campagne des casinos Partouche. Déguisé en roi, il est ainsi apparu quelques minutes à peine avant l'annonce des résultats par Claire Chazal et Patrick Poivre d'Arvor, lors des résultats du premier tour. Tout de rouge et or vêtu, il s'est exclamé : « Je suis le roi de coeur qui tombe à pic et qui ne reste pas sur le carreau. Ce soir, pour quelques-uns, les dés sont jetés. C'est à tous les autres sans chichi que je voudrais m'adresser. L'important ne réside pas dans l'enjeu. On gagne, on perd. La vie n'est qu'un jeu.» Un message à double sens ? Sans doute.

Et de clamer à la fin de cet écran publicitaire : « Un royaume de jeux, partout, pour tous, Partouche. » Autrement dit, à la fin de l’envoi, je touche. Un buzz avait été savamment orchestré au préalable sur le net, par le publicitaire Frank Tapiro, président de l'agence Hémisphère Droit (également proche de Sarkozy). Il établissait le parallèle entre le monde des élections et celui du jeu. Mais sur le net, le mystère était resté entier quant au nom de l’annonceur.

Et le soir du second tour, Eric Cantona était de retour. Succès sur toute la ligne. Et pour Partouche, et pour Tapiro… et pour Sarkozy, qui entretient des relations privilégiées avec les propriétaires de Casino : Carrière, Fouquet’s… et Partouche ? 

Marketing Magazine, un bel écrin pour Kadeos !

Décue... par Marketing Magazine. Alors que je lisais un dossier très intéressant portant sur la grande mutation numérique et les supports dématérialisés, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, collé en plein milieu d'une page du dossier, un exemplaire de la carte cadeau multienseigne Kadeos. (Qui par ailleurs faisait l'objet d'un encadré sur la page précédente). Est-ce de la publicité  ? En toute logique oui. En principe, on ne mélange pas le rédactionnel et la publicité. C'est une règle de base en journalisme. Je n'avais jamais observé ce genre de pratique ailleurs. Et vous ?