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05 décembre 2007

Commentaires

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jbp

Pas complètement d'accord... Comment justifier les 9 euros / mois, soit un modèle payant à un moment où les acteurs de ce secteur qui ont pris possession du sujet il y a de nombreuses années (New York Times par exemple) passent en mode gratuit ; à un moment où toutes les informations et analyses s'obtiennent gratuitement.

La mise de fond de 40 millions paraît très insuffisante au regard des ambitions (cela ne permet pas à mon avis de construire des enquêtes d'investigation qui sont la partie couteuse du système, mais la valeur ajoutée différenciante).

Enfin, dernier point, le Web c'est des liens. Tout ce qui est placé derrière un mur (payant) est invisible, donc inexistant.

magaud

oui, évidemment que le gatuit est le sens de l'histoire. Mais là, c'est pour lancer un titre. Après, si ça marche, les dirigeants devraient le passer en gratuit. Logiquement !

Bill

Non : c'est trop tard et pas convainquant
Soumis par Bill (non vérifié) le mar, 12/11/2007 - 05:50.
Les gens qui ont pris cette initiative ne remettent pas en cause le modèle journalistique auquel ils ont toujours adhéré : l'idée qu'il y aurait d'un côté le savoir, et de l'autre, le non-savoir. La question de l'échange entre ceux qui "sauraient" et ceux qui "ne sauraient" pas est à peine abordée, ou de manière totalement superficielle.

Ces journalistes "rebelles" se sont soumis à toutes les dérives qu'ils dénoncent aujourd'hui : ils "découvrent" in extremis ce que les lecteurs savent depuis longtemps.

Ce sont eux qui propulsent depuis des années une poignée de prétendus philosophes et de prétendus experts, qu'ils ont transformé en vedettes, pour fidéliser les lecteurs. Ils ont toujours accepté le système du cumul. Tel journaliste, tel philosophe est devenu omniprésent grâce à eux, et uniquement grâce à eux. Les puissances financières ont bon dos. Je ne parle pas ici des pigistes.

Ces journalistes ont pratiqué une censure systématique sur les articles produits par leurs confrères étrangers.

C'est Internet qui a permis aux lecteurs (multilingues) de comprendre qu'une information tenue pour certaine ou importante en France est ignorée ou contredite par les journalistes d'un autre pays.

Le groupe de Mediapart critique la mainmise des puissances financières sur les journaux mais pour ce qui est de la critique de toutes ces habitudes, attitudes et vision du monde de leur propre milieu, qui ne datent pas d'aujourd'hui, et de la formation donnée dans les écoles de journalisme, vous pouvez repasser.

Je ne donnerai pas un centime à Mediapart. Ces gens réagissent beaucoup trop tardivement pour être le moindrement crédibles et ils ne se remettent pas un seul instant en question eux-mêmes.

Leur tentative me paraît être une réaction liée à une volonté de récupération dans un but strictement corporatiste et autopromotionnel.

D'auatres journalistes ont osé faire le saut depuis longtemps, ex. Dedefensa, aux États-Unis, Counterpunch, Global Research en français, Rue89, et j'en passe, sans parler de certains sites militants qui sont passionnants (Antiwar.com). Ces sites demandent un soutien mais sont gratuits.

C'est sûr que ce n'est pas évident pour les journalistes, mais la question c'est tout de même de savoir si l'information ne devrait pas être gratuite, au même titre que les bibliothèques.


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