Les journalistes du groupe Lagardère devraient vivre leurs dernières heures de vrais journalistes. En effet, bientôt, ils ne seront plus que des aggrégateurs de contenus. Des robots de l’information. Un peu comme un Google du renseignement, sauf qu’ils auront encore la main sur la mise en forme de leurs contenus. Adieu plume, Rouletabille, veau, vache et cochon. Bonjour winzip de l’info ! C’est la nouvelle définition des tâches évoquées par Didier Quillot, président du directoire du pôle médias de Lagardère (Elle, Paris Match, Europe 1, Télé 7 Jours...bref 69 titres), lors de la conférence donnée au festival de la publicité. « Le numérique redéfinit nos industries. Avant, nous produisions un contenu pour un support. Aujourd’hui, nous produisons un contenu pour plusieurs supports », avance-t-il en préambule. Car le consommateur de médias a un comportement qui change. Le lecteur a une consommation média qui augmente et qui est de plus en plus fragmentée. On dit multitasking : en clair, la génération digitale consomme plusieurs médias en même temps : anythime, anywhere,anywhile.
De ce constat, il en déduit une nouvelle une nouvelle définition de la fourniture d’informations : "aujourd’hui, le « contenu » est produit par tout le monde et est rendu communautaire. Donc il va falloir le labelliser par des experts. Typiquement, c’est le modèle de Post.fr".
Après avoir dit ces vérités d’usage, il balance « sa vérité » : « la presse qui ne fera que de l’information et du service va mourir. Seule la presse féminine (génératrice d’émotions) et de news (avec de l’analyse) perdurera. Tout le reste (magazine TV, de cinéma… sont désormais challengés par internet et donc n’ont plus vocation à exister sous format papier ». On peut donc en déduire que les magazines Première, Télé 7 jours… etc vont disparaître. De la rédaction, on arrive donc à la compilation pour finir avec la disparition. Triste évolution.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.