Production de films, portail internet, chaîne télé, achat de matchs de foot… bref Orange s’éloigne de son métier d’opérateur télécom et se pose en véritable concurrent de Canal +. Avec un avantage de taille : son chiffre d’affaires est 30 fois supérieur à celui de la chaîne cryptée !
Voici un petit résumé de son parcours par @si, qui m’autorise à vous mettre en ligne une fois par semaine un de ses articles.
Dans automobile, il y a mobile. Une analogie entre les deux qui prend
tout son sens quand on voit se multiplier les partenariats entre les constructeurs de voitures et les fabricants de terminaux : Motorola et Ferrari, Nokia et Lamborghini et aujourd’hui Porsche (plus exactement sa branche Porsche design) et Sagem. Une association somme toute logique : les cibles sont les mêmes. D’où la recherche du design le plus élaboré possible, de même que le recours aux technologies de pointe. Ainsi, l'outil inédit du modèle P'9521 mis au point par Porsche et de Sagem n'est autre qu'un lecteur d'empreintes digitales ! Concrètement, ce système permet de remplacer le code PIN par son doigt pour sécuriser l'accès au répertoire, aux messages… Une mécanique inédite, mais coûteuse : le mobile sera en effet commercialisé à la rentrée au prix de 1 200 E.
Garçon ! Un ricard s’il vous plaît ! Sauf que le garçon question est un site internet intitulé barpremium.fr. Le deuxième opérateur de vins et spiritueux dans le monde s’est enfin lancé dans l’aventure Internet. Une nouveauté inédite en France puisque la plupart des cyber marchands vendent plutôt du vin que de l’alcool. Et le site de Pernod Ricard ne vend que du haut de gamme : des grands crus, des cognac de 20, 30 ans d’âge… Objectif : séduire par ce site, qui fourmille de recommandations pour accommoder des recettes et de fiches explicatives, des nouveaux consommateurs. La présentation est sobre, usant et abusant du noir… Dès la page d'accueil, l'internaute est accueilli dans le salon de ses rêves. Il ne lui reste plus qu'à cliquer sur les objets de décoration de la pièce (Exemple : un bouquet de fleurs… généreux comme le whisky Aberlour) et se laisser guider à la découverte des marques jusqu'au bon de commande final. D'un simple clic, il se fait ensuite livrer à domicile.
Bien sur, les précautions d’usages sont prises. Ainsi figure la mention « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération ». Egalement, sur la home-page est posée la question suivante : « êtes-vous majeur ? ». Les apparences sont sauves ! Et l’idée est bonne !
Le réseau social dédié aux jeunes fans de musique (et propriété de Rupert Murdoch !) est en passe de devenir le nouvel espace publicitaire à la mode. Comment ? Par le biais de grandes marques, comme Motorola, qui utilise cette communauté de 140 millions de membres pour faire sa publicité.
Le fabricant de mobiles vient en effet de créer un profil pour son label musical MMM : on y découvre le nouveau mobile dernier cri de la marque, via une sélection musicale des artistes préférés par myspace.com, un agenda des soirées MMM à venir, des sonneries ... Voilà un bel exemple de publicité participative. Mais dommage que cette plate-forme, qui a permis de révéler des artistes de talents qui n’avaient pas les moyens de démarcher les maisons de disque, réserve une partie de son espace à de la publicité pure et dure. The dark side of Myspace ? Money !
Vous êtes jeunes, riches, beaux et avez envie d’être une star en tournant dans une série à succès? Alors sortez vos carnets de chèque et connectez-vous sur le réseau eBay.
La très bonne série américaine L World, qui raconte la vie de sympathiques « desperate lesbians » a en effet eu l’idée « osée » de proposer un rôle aux enchères sur le site marchand. Le profit de cette "vente" ira à l'association Queer Lounge. Aux dernières nouvelles, l’enchère dépassait les 6 300 dollars… Pas mal déjà pour un simple rôle de …figurant. Oui, on vous avez bien lu : l’heureux élu ne fera qu’une brève apparition dans la série. Alors si la production de L World a voulu créer du buzz en mettant cette annonce sur le site américain, espérons qu’il sera négatif. Car profiter de la naiveté de jeunes gens, c’est pas un bon scénario !
Jimmy Wales, l'un des co-fondateurs de Wikipedia, la célèbre encyclopédie collaborative sur le Web, lancera au premier trimestre 2007 un moteurs de recherche. Dans un entretien accordé au Times, l'entrepreneur a décrit le nouvel outil, baptisé Wikiasari, contraction du mot hawaien wiki, signifiant « rapide » et du mot japonais asari, qui veut dire « recherche fouillée ». Ce nouveau moteur fera appel à deux logiciels open source Lucene et Nutch. Il bénéficiera aussi du soutien financier d’Amazon.
Avec ce nouveau défi, on peut dire que l’entrepreneur s’attelle à une tâche encore plus herculéenne que la précédente, mais sa motivation est grande : en effet, en faisant en sorte que les résultats des recherches soient validés par la communauté des internautes, il espère ainsi apporter une plus grande fiabilité que Google (49,6 % de parts de marché aux USA) ou Yahoo (23, 9%) dans les recherches sur le net. L’entrepreneur estime en effet que la technologie algorithmique à laquelle recourt ses rivaux est désormais connue et maîtrisée par les spammeurs et commerciaux. Ces derniers en usent pour servir leurs intérêts, ce qui falsifient les résultats.
En revanche, le modèle économique sera similaire : Wikiasari ne sera pas un projet libre et gratuit, comme l'est Wikipedia : il génèrera des revenus grâce à la publicité, tout comme ses concurrents. Des questions demeurent : est-ce que Wikiasari n’arrive pas trop tard sur ce marché déjà bien capté par de grands acteurs ? La technologie utilisée par le nouvel outil sera-t-elle réellement innovante et fiable ? Les revenus générés seront-ils suffisants pour lui permettre de s’affirmer face au leader, Google ? Si ça se confirme, on se dirige tout droit vers un scénario David contre Goliath ! Evidemment, nous avons un petit faible pour David, ou Wikiasari. Car si Google domine les savoirs, stocke toutes les infos, crée une manière unique d’accéder à l’écrit, à la vidéo et à tout le reste, que va-t-il rester de la fameuse diversité culturelle ? C’est d’ailleurs ce que combat Barbara Cassin, auteur de Google moi, paru aux éditions Albin Michel. La seule alternative, c’est donc bien de donner à l'utilisateur le pouvoir de créer le contenu, comme Wikiasari. Bonne chance !
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