La marque du web

Le prix en accessoire de mode

Pour certains fortunés, le prix est accessoire. Pour les autres, il peut devenir un  accessoire. C’est en tout cas le concept de la bourse ou la vie. Cette toute nouvelle marque propose une gamme de vêtements où le prix est visible : 5€, comme 150 €. Peu importe ! Le tout est que le prix figure en bonne place sur le vêtement. Une façon de révéler son profil de consommation au grand jour. Franchise ou snobisme d’un nouveau genre ? En tout cas, un pied de nez très malin à toutes les campagnes de lutte contre le pouvoir d’achat. Longue vie !

Vous fumiez ? Et bien buvez maintenant !

OK, il n’est désormais plus possible de fumer dans les lieux publics et donc dans les bars et  discothèques. Mais les industriels rebondissent sur cette interdiction et une cigarette à boire est née. C’est le fabricant United Drinks & Beauty Corporation (basé aux Pays-Bas) qui a mis au point cette fameuse cigarette. Baptisée Liquid smoking, cette boisson possède ainsi un goût de tabac et est sensée apporter un effet énergisant. C’est la deuxième innovation alternative clope, après les sucettes. Toutefois, la tâche est plus difficile car sur le segment des boissons énergisantes, Red Bull est leader avec 70% de part de marché. Toutefois, Liquid Smoking s’illustre par un packaging similaire à un paquet Marlboro, mais sous forme de canette. Avec le message suivant : aucune-contre indication médicale. Donc Liquid Solution ne tue pas. Ouf !

Red-Bull, un vrai pit-bull

Quand elle veut quelque chose, elle ne lâche pas jusqu’à ce qu’on lui cède. Comme un pit ! Je veux parler de la marque Red-Bull, la canette aux vertus magiques. Ainsi, si dans son pays d’origine, l’Autriche, la marque a dépassé Coca-Cola (elle est même l’Energy drink la plus vendue au monde), il n’en est pas de même en France, où elle a essuyé les foudres des autorités. Interdite de séjour dans un premier temps. Qu’à cela ne tienne : La marque au taureau voit rouge et change de formule et remplace la taurine (si controversée) par l’argiline. Et porte plainte contre l’état français, en réclamant 300 M€ de dommages et intérêts. Pas pour longtemps : le 15 mai dernier, la ministre de l’économie autorise la commercialisation de la boisson énergisante sur le sol français avec la taurine. Un revirement purement commercial.  Avec ce feu vert, Red Bull retire sa plainte et l’ardoise est effacée. La marque peut alors déployer sa stratégie, à savoir une communication événementielle très forte (base jump à la défense aux couleurs de la marque, autos customisées…), notamment dans le sport. 15% de ses revenus passent en effet dans la com événementielle ! De quoi faire peur à ses concurrents en France, Burn (Coca-Cola) et Karlsbrau.

Le mal du siècle, la baisse du pouvoir d’achat : la preuve par le blog !

Dernier coup médiatique en date sur le sujet de la baisse du pouvoir d’achat : l'enquête sur  la flambée des prix de 60 millions de consommateurs.  Dans son édition du 26 février, le magazine dévoile des hausses de prix variant entre 5 % et… 48 % novembre et janvier ! Les consommateurs n’ont plus d’argent et ne peuvent faire face à ces hausses. De plus, tout augmente : les loyers, les charges…La solution : recourir aux crédits, de toute sorte. Et modestement, la marque du web peut témoigner de ce fléau : ainsi, la news que j’ai écrite sur le site Prosper, qui met en relation des demandeurs de crédits et des fournisseurs de crédit, a suscité un grand nombre de commentaires du style : comment puis-je emprunter X euros ? 18 demandes ! A titre indicatif, j’ai un commentaire en moyenne pour 4 news. Vous voyez donc la suprématie de cette news. Révélateur, non ?

Le pouvoir d’achat, plus fort que tout ?

Sarkozy en chute dans les sondages (15 points en quatre mois ! selon Ipsos), TF1 en chute dans les audiences (21,7 % pour son film du dimanche soir, contre 25,9 % pour Capital sur M6) aie aie ! Que se passe-t-il ? Deux super puissances qui vacillent…
Dans un cas, comme dans l’autre…c’est le pouvoir d’achat qui est responsable de tous ses maux. Sujet d’inquiétude numéro 1 des français, qui jugent le président sur les non-résultats obtenus et sujet de l’émission d’information de M6 : « Pouvoir d’achat, révélations sur la flambée des prix », il est vrai que le titre était très incitatif ;)
La solution ? Communiquer en se positionnant bien sur le sujet. Comme les distributeurs par exemple : ainsi cdiscount devient « créateur de pouvoir d’achat », pour sa première campagne télé !
Comme les marques aussi, à l’instar de Ford, qui propose purement et simplement « de relancer votre pouvoir d’achat ». Plus dur pour le premier homme de France et (s)la première chaîne ! Mais on peut imaginer…
A quand Sarko distribuant des tickets d’approvisionnements ? A quand  TF1 distribuant  des cadeaux aux ménagères de moins de 50 ans ? Tout est possible comme dirait l’autre !

Les téléspectateurs de M6, early adopters ?

La sixième chaîne a demandé à TNS Worldpanel de calculer le taux de pénétration d'une trentaine de nouveaux produits en fonction de la chaîne de TV la plus regardée. Comme le montre ce graphique pour le produit Taillefine Fiz, sur 23 innovations, la courbe de M6 (en rose) monte le plus haut, suivie de celle de TF1 (gris), France 2 (orange) et France 3 (bleu).

Il est aussi intéressant de voir en parallèle les niveaux d'investissements budgétaires des annonceurs : l'annonceur Boursin salade a ainsi investi 1791K€ sur TF1 et 1117K€ sur M6. L'annonceur se tromperait-il ? Ou bien réaliserait-il un mix entre la puissance de feu de la première chaîne (qui capte régulièrement dans les 30 % d'audience) et l'adéquation de sa cible avec la clientèle de M6, plus jeune et plus réceptive aux nouveautés et aux discours publicitaires TV?

Dans tous les cas, cette étude commandée par M6 démontre son efficacité auprès des annonceurs. Ce qui n'a pas été le cas de FTV, lors de sa dernière présentation à Média Institute. (cf post du 8 décembre sur la marquedu web).

Just, Nu-Rave, Midnight-rendez-vous… des marques alternatives pour un nouveau marché ?

La nouvelle génération produit du contenu sur le net : blog, site, vidéo… et aussi des logos. Si ! Si ! On parle désormais de génération « my logo ». çc ? Ca craint ? (pour les non-initiés de Fatal Bazooka,parle à ma main ;) Pas du tout. Un nouveau business est en train de se créer, autour de ces jeunes qui lancent leur propre collection de fringues ou d’accessoires sur le web. Just, Farenheit Prod, Nu-Rave (ces fameux sweats à capuches fluo invaders)… sont les premiers micro-labels à se faire connaître. Micro-business certes, mais pas forcément pour un micro-market. C’est une vraie démarche de business affinitaire, qui se réalise dans le prolongement de sites communautaires type MySpace. Son avenir ? Que ces articles tendance soient repris par une vraie marque, ou encore soient vendus dans des boutiques réelles branchées ou enfin soient adoptés par des musiciens, artistes ou sportifs connus. A consommer… pour voir.

Générer du pouvoir d’achat par le pouvoir de vendre

  Sarko n’arrive pas à résoudre le problème du pouvoir d’achat : il devrait s’adresser à eBay et Price Minister qui eux, ont trouvé la solution ! Le premier a ainsi carrément inventé un nouveau mode de consommation : la revente de cadeaux de Noël. Tellement entré dans les mœurs que TNS en a sorti une étude : 36 % des internautes ont ainsi indiqué juste avant les fêtes leur intention de revendre les présents qui ne leur plairaient pas. TNS brosse aussi le profil du champion de la revente : homme, CSP +, 34-49 ans, père de famille et habitant la banlieue parisienne. A l’inverse, le profil de l’internaute qui culpabilise le plus correspond à celui d’une jeune femme, déclarant des revenus inférieurs à 1500 € par mois.

Quant à la solution prônée par le site Price Minister, elle est « comportementale » : il suffit de s’afficher « radin » et vous ferez ainsi des économies.

Les deux sites marchands ont communiqué sur leur « solution ». Affichage, pub télé et mailing ciblés pour eBay. Mailing et publicité dans le métro pour Price Minister. Une campagne qui touche 6,4 millions de voyageurs par jour et ce à une période propice (c’est-à-dire en temps de grève !!!). Au total, 4000 petits panneaux à l’humour un brin provocateur intriguent, voire réveillent une population composée de 34% de cadres, avec 75 % de moins de 50 ans et  67,5 % de personnes connectées à Internet.

Que le premier d’entre-vous qui n’a pas "péché" lève la main ;)

Jeunesse : publicité ne rime pas forcément avec obésité

Je risque de me faire taper sur les doigts mais tant pis : est-ce que l’obésité infantile, en France est si menaçante qu’on le prétend ? En effet, à force de sonner le tocsin, de grandes marques ont réagi. Ainsi, Nestlé, Danone, Ferrero et huit autres grands groupes internationaux de l’alimentation et des boissons, (qui représentent 50% des investissements publicitaires de leur secteur), se sont engagés à cesser progressivement toute publicité ciblant les enfants en télévision, en presse et sur internet. Au 1er janvier 2009, plus aucun de leurs messages ne sera diffusé dans des espaces destinés au public jeunesse au sein des médias européens (TV, presse et internet). Voilà une initiative qui va dans le bon sens pour le bien-être de nos enfants. Mais en même temps, en lisant le rapport Inca 2 (étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires) portant sur 2006-2007, je me dis qu’on a peut-être surestimé le danger. Voici quelques résultats issus du document et qui portent sur les enfants de 3 à 14 ans.
- la consommation de pain diminue et atteint 57g chez les garçons et 46 g chez les filles.
- la consommation de produits laitiers diminue aussi : - 6 % chez les garçons et – 16 % chez les filles.
- la consommation de viandes et d’abats diminue d’environ 19%, aussi bien chez les filles que chez les garçons.
- la consommation de sucres et dérivés diminue de 27 % dans les deux groupes.
- la consommation de fruits et légumes demeure stable : 143 g chez les garçons, 145 g chez les filles
- la consommation de compotes et de fruits cuits augmente de 16 %. Au vu de ce bilan, et même si je ne suis pas nutritionniste, je trouve que globalement, le mal n’est pas si mal finalement. Nos enfants se nourrissent plutôt bien. Alors, à qui profite « le soi-disant crime » ?

Les NIP servent-ils les marques ?

Oui en CA (et encore ponctuellement), non en fidélisation et recrutement. Explication. Les lots virtuels (3 pour 2, 2ème produit à moitié prix…), les cartes de fidélité… font partie de ce qu’on appelle dans le jargon de la distribution les NIP (nouveaux instruments promotionnels). Ces dernières années, ils se sont fortement développés et représentent 13 % des promotions. Or, quand on sait 17,6 % du chiffre d’affaires de la distribution a été réalisé sous promotions, on mesure vite l’intérêt des NIP. Précisément 29 % des foyers français ont acheté un produit NIP. Pour la 4ème édition du Consumer’s Morning, TNS Worldpanel a analysé 1892 opérations NIP pour mettre en évidence le ROI. Premier constat : les lots virtuels constituent le 3ème type de promos réalisées, derrière les bons d’achats (18%) et la gratuité (17%). Deuxième enseignement : les acheteurs de lots virtuels représentent 5 % des acheteurs de marques, qui ne représentent que 9 % des volumes des marques. Donc les lots virtuels de sont pas le meilleur moyen pour une marque pour recruter. Mais leur cible est intéressante : en effet, les acheteurs de lots virtuels sont de gros acheteurs de la marque : ils en achètent deux fois plus. Troisième information : ils ne permettent pas de fidéliser : ils attirent seulement ponctuellement des foyers : avant une opération 9 % achetaient la marque, après 11 % la réachètent. Conclusion : les NIP permettent de développer le CA, et plutôt deux fois qu’une. En effet, les NIP représentent 13 % des promotions et on sait que celles-ci inciteraient fortement 27 % des consommateurs à acheter davantage. Le doublé gagnant !