Après la femme violée, l'homme cravaché. Dolce & Gabbana aime choquer. Dans sa nouvelle campagne, la maison de couture italienne montre ainsi des femmes des dominatrices corsetées qui cravachent des hommes nus. Du pur SM... publicitaire. Ce n'est pas la première fois que la marque "frappe fort " les esprits. Souvenez-vous le visuel de la femme violée. cf ancienne news. Reste à connaître la stratégie de communication qui se cache derrière ces images. Nous montrons cette fois des corps à la Michel-Ange", souligne la marque. Oui, mais quel est l'intérêt pour elle de s'associer à ces images de violence ? A mon avis, tout simplement celui de faire parler d'elle. Le fameux buzz médiatique ! Et les deux stylistes italiens sont coutumiers du fait : il y a eu donc la femme violée, les deux très jeunes garçons qui s'embrassaient fougueusement, la soumission entre hommes, bref que du lourd... Un peu de zoophilie la prochaine fois ? Ou scato ?
Ça a commencé par le glam-trash et le porno-chic. Depuis quelques années les marques « luxe » construisent leur stratégie autour des fantasmes.
Après avoir déshabillé cinq footballeurs italiens, recuperé l’imaginerie gay, utilisé la provoc religieuse, créé l’homme objet, utilisé le fétichisme, le sadomasochisme… Dolce et Gabbana continue à surfer sur la vague en déclinant sa stratégie de transgression et de provoc. Bien sûr, les photos sont splendides, les images fortes et à lire au deuxième dégrée . Et la cible ce n’est pas monsieur et madame tout le monde. Mais, mais, mais… Jusqu’où on peut aller trop loin ? Aujourd’hui le viol devient glamour, et demain, pourquoi pas la pédophilie ? Il existe des sensibilités culturelles différentes (En Italie et en Espagne la dernière pub a été interdite, en France est controversé)) et, sans être forcément puritain, il y a des limites à respecter. Et, paradoxalement, il y en a même qui commencent à être blasés. Et si la Marque partait sur autre chose ? Il est temps d’innover. Depuis qu’H&M a récupéré la tendance, le côté élitiste et innovateur du no-tabou commence à s’effriter.
Rédigé par : Babette Auvray-Pagnozzi | 08 septembre 2007 à 20:08