La marque du web

Produits dérivés : Arte vend-elle son… âme ?

Rencontre avec Francis Ford Coppola, diffusion des films de Kubrick, fiction sur René Bousquet… et bientôt Chic sur Arte. Une nouvelle série ? Pas vraiment. La chaîne télé culturelle franco-cuturelle allemande teste un nouveau créneau : une série de produits haut de gamme aux couleurs de son émission quotidienne de mode et de l'art de vivre Chic Arte. Parmi eux, des coussins, des trousses de toilette, des draps ou encore des tentures. Ils seront distribués prochainement au Bon Marché et au BHV. Voilà pour la France. Mais Arte vise aussi l’international : elle distribuera donc Arte Chic chez Conrad Shop à Londres et chez Barney's à New York. On est loin de ses produits dérivés traditionnels, DVD (300 000 ventes par an), CD, livres… Face à son faible taux d’audience, la chaîne envisagerait-elle une reconversion ? Car la marque Arte représente en effet quelque chose de positif. Autrement dit, elle détient une certaine valeur. Il serait intéressant de connaître le résultat de ce lancement. En cas de succès, Arte prolongera très certainement l’expérience et l’étendra à d’autres produits. Et stoppera son activité audiovisuelle ? On pourrait en effet imaginer qu’Arte cesse d’être diffusée en télé classique, se consacre au net avec des émissions culturelles et développe sa marque, dans des produits mode. Dans ce cas, Arte deviendrait plus cheap que chic ! 

Le Mojo arrive dans les rédactions

Il est né avec Internet. Il est équipé de caméra, d’appareil photo, de connexion Wi-fi et de PC portable … Qui ? Le Mojo. Une nouvelle race de… journaliste, très bien décrite, avec des témoignages sur l’atelier média de RFI.fr. Mojo, pour Mobile Journaliste. Celui-ci choisit son mode de traitement de l’actualité. Pour ce faire, il s’est familiarisé à tous les outils multimédias et est capable de produire des reportages pour tous les médias : mobile, Internet, TV…. Déjà largement pratiquée aux USA et au Canada, cette nouvelle pratique du journalisme franchit un nouveau pas, avec des partenariats industriels. Ainsi, Reuters a équipé ses journalistes du dernier modèle multimédia de Nokia. Stop ! Je sais qu’on ne peut empêcher le progrès, mais quel mépris des métiers du journalisme ! Un photographe, photographie. Un journaliste de la presse écrite, écrit etc. Or, pour faire des économies bien souvent, on envoie sur le terrain des journalistes « sensés » tout faire. Dommage.

Série : M6 sera-t-elle plus judicieuse que TF1?

La série américaine est un véritable filon pour les chaînes. Illustration avec NCIS, une de mes séries préférées.
Créée en septembre 2003, cette dérivée de JAG, qui suit une équipe d'agents spéciaux chargés d'enquêter sur des crimes concernant la Marine, se révèle en en effet un gros succès. Aux Etats-Unis, la série passe sur CBS (où elle affiche 10 % de parts de marché sur les 18/49 ans), en France on peut la suivre sur M6.
Depuis son lancement, la série ne cesse de progresser, ce qui a incité la chaîne française a amplifié sa programmation. Alors que la quatrième saison inédite de NCIS a commencé vendredi dernier sur M6, on vient ainsi d'apprendre que la chaîne a prévu d'étendre la programmation des inédits de la série policière le samedi soir, à partir du 17 novembre. Elle prend ainsi la case horaire de Jericho, lancé deux semaines plus tôt. Au final, cela fera donc deux soirées inédites de suite pour NCIS sur M6. Après avoir battu hier soir TF1  et son match de foot, France/Maroc, en captivant plus de 7 millions de téléspectateurs soit 26,7% de part de marché (source Médiamétrie), M6 défie cette fois la Star Ac, en prime le samedi soir sur TF1.
Attention toutefois à ne pas faire comme la première chaîne, avec les Experts, qui a un peu abusé et commencé à lasser les téléspectateurs !

Comment avoir une mauvaise image de marque ?

Comment se faire une mauvaise image de marque ? En tendant le bâton pour se faire battre. En pratique, cela donne :

Des idées, comme :

Supprimer les conducteurs ?

Instaurer le service minimum ?

Laisser les gens se rendre à leur travail ?

Faire la grève des guichets ? Autrement dit, refuser de délivrer des tickets payants, ce qui reviendrait à ne pas faire payer les transports et causerait un manque à gagner dans les caisses. En particulier si l'opération se déclenche en début de mois, lorsque les clients achètent leurs cartes mensuelles.

Luciano Bosio réclame une mesure d’audience pour la marque media

‘Il n’existe plus aujourd’hui de media dominant. De plus les audiences tendent à se fragmenter au sein de chaque media. Enfin, Internet lance aux medias classiques le défi de la diversification et de la transversalité. En Grande-Bretagne, il représente déjà 13 % du marché. Voici les trois constats énoncés par Luciano Bosio, le spécialiste de la presse, ex dg Carat Expert et aujourd’hui directeur stratégie-Etudes du groupe Figaro, qui s’exprimait lors d’une conférence donnée au Semo. Un préambule pour expliquer ensuite la venue d’un nouveau concept : celui de la marque media.

Illustration avec le Figaro. Il décline effectivement sa marque : Figaro Magazine, Madame Figaro, Figaroscope… sans oublier www.figaro.fr, un site compagnon qui accueille des chaines internet et bientôt une nouvelle de plus, city guide. ‘Il s’agit de supports puissants, référents pour une marque donc convergente, indique-t-il. Mais ils représentent aussi des audiences complémentaires qu’il convient de mesurer. Or, notre système d’étude hérité des années 70 est désuet’.

Première avancée avec l’Epiq, qui a introduit un système single source pour mesurer l’audience print et web des supports. Ex : 9,7 % de la population française âgée de 15 ans et plus lit le Monde et 3,1% le Monde 2. Et on sait avec cette étude que 20 % des lecteurs du Monde lisent le Monde 2. Autrement dit, voila une information sur l’audience complémentaire apportée par le Monde 2 à la marque le Monde. L’étude indique aussi que le net draine 1 million de lecteurs : soit 22 % d’apport d’audience, dont 18 % des lecteurs qui ne lisent que le Monde sur le net.

Autre indicateur pertinent : Brand, qui nous donne le taux de pénétration. En clair, il délivre une vision des contacts de la marque auprès de sa cible.

Autre avancée dans le secteur étude : les logiciels type GFC qui prennent en compte les données sources des enquêtes de référence.

Prochaine avancée : une nouvelle enquête sur les actifs CSP+ et les hauts revenus.

‘Car notre objectif est de détenir une mesure des medias capable de répondre à la réalité de la fragmentation des medias aujourd’hui’. Et de conclure : ‘nous mesurons les audiences des medias pour détenir les bases nécessaires pour constater l’efficacité des investissements des annonceurs. En conséquence, ce sont les annonceurs qui doivent financer ce type d’études. Ils doivent contrôler ces études donc ils doivent payer’. Le message a le mérite d’être clair. Mais rien d'étonnant : Luciano Bosio est un homme de chiffres et non de lettres.

Mapic : Les enseignes qui feront la une demain

Quelles seront les enseignes phares de demain ? Réponse au Mapic, le grand rendez-vous annuel des promoteurs et des gestionnaires de centres commerciaux. Et la manifestation se déroule au palais du festival à Cannes ! Je suis donc envoyée spéciale pour l’occasion. Voici en avant-première les nouvelles boutiques qui vont faire parler d’elles en Europe cette année : 7-Eleven, une enseigne de proximité japonaise, l’américain Wholefoods, spécialiste du bio, Hannspree, magasin d’appareils de télévision ‘cool’ à l’image d’Apple, la chaine espagnole de mode féminine Hoss Intropia, Abercrombie & Fitch (textile haut de gamme), le nippon Uniqlo (textile) et The Great Indoors, magasins de décoration d’intérieure, concurrent d’Ikea. Uniqlo et Wholefoods sont déjà en France et les autres ne devraient pas tarder, si je me fie aux rumeurs qui circulent dans les couloirs du salon !

Le petit site Mytego se fait connaître en télé

Mytego est un petit site internet de personnalisation de coques d’appareils mobiles (téléphone, iPod…), peu connu du grand public jusque-là. Il vous propose des Tego : il s’agit de revêtements découpés sur mesure et entièrement customisables. Vous vous rendez sur le site, vous sélectionnez la marque et le modèle de votre appareil et vous recevez votre Tego. Or, ce petit site, pour se faire connaître, a décidé de passer en télé ! Je ne le connaissais pas et c’est bien le petit écran qui me l’a fait découvrir. C’est rarement dans ce sens là que ça marche. Une initiative donc à relever ! 

Publicité : l’ISA reste un bon support media, quoiqu’on en dise

2 campagnes sur 4 génèrent un surplus des ventes de 40 %. 68 % des personnes qui ont reçu cette campagne, déclarent se rendre dans les magasins après. Son tarif : 40 E pour 1 000 documents envoyés. Quel est ce support média qui réalise ces miracles ? Le courrier, plus exactement l’imprimé sans adresse (ISA), qui représente un marché d’environ 800 millions d’euros, dominé à plus de 50% par la grande distribution.

A titre de comparaison, le grand média de masse, la télé, ne génère que 11 % de ventes supplémentaires (source TNS). Et son tarif est sans commune mesure ! Cela fait réfléchir, non ? Média-planneurs, qu’en pensez-vous ?

Grève : Pixmania a une jupette de secours !

En période de grève, est-ce que les sites marchands tournent au ralenti ? question d’actualité, non ? « Nous avons réfléchi au problème dès l’entre deux tours présidentiels. Nous avons dès lors pris nos précautions pour disposer de notre propre flotte au cas où. De plus, nous nous sommes créés d’autres entrepôts logistiques en dehors de l’hexagone, toujours au cas où". Ainsi s’exprime Patrick Oualid, directeur marketing de Pixmania (groupe Fotovista), lors de la conférence de presse donnée ce matin, pour la présentatin de l’étude sur le e-commerce par le moteur de recherche produits Cashstore.fr. Nom de code de ce plan B : Plan… Juppé !

Pub : le mobile a la cote

Tout tourne au tour du mobile. Celui-ci devient le relais de croissance de toutes les entreprises. Jugez plutôt : Carrefour et Auchan sont devenus MNVO, Leclerc lance sa licence de téléphonie mobile et Système U prévoit de sortir son propre téléphone mobile. Voilà côté distribution. Côté industriel, c’est Disney, qui lance au Japon une offre de télécommunications et services mobiles sous sa marque, en collaboration avec le troisième opérateur local, Softbank. Nom de code : Disney Mobile. Côté Internet, c’est Google qui annonce le gPhone. Côté high-tech, c’est Apple, qui lance à grand renfort de communication son iPhone. On vous le dit : tout le monde fait du mobile. Ce qui signifie que le marché des télécommunications est en croissance.

La concurrence devenant de plus en plus rude, la publicité devient aussi le nerf de la guerre sur ce marché bataillé : les opérateurs traditionnels deviennent ainsi les plus gros annonceurs du moment : ainsi, sur octobre 2007, SFR se classe numéro 3 dans le top 20 annonceurs plurimédia, avec une augmentation de ses dépenses de 53,5 % par rapport à octobre 2006, Orange arrive juste derrière (+ 114%) et Bouygues Telecom se classe en dixième position, avec une hausse spectaculaire de ses investissements : + 366 % !