La marque du web

Le baby business ne connaît pas le baby blues !

Toutes les cibles sont bonnes à prendre, même les bébés. C’est en tout cas ce que revendique la baby adgency, agence de communication dédiée au baby marketing.
Les marques ont ainsi bien compris que rien n’est trop beau pour notre progéniture. Le baby marketing n'est donc plus l'apanage des couches-culottes. Non non non ! Des marques de tous secteurs profitent désormais de la naissance pour se glisser dans les habitudes de consommation du foyer. Quelques exemples : Gymborée, un gymnase club pour bébés, H&M baby, le livret d’épargne LCL pour bébé, baptisé Zébulon (avec une campagne centrée sur l’émerveillement du bébé : Zébulon pour moi ? Ze rêve !), la Vache qui Rit, positionnée comme du lait qui se mange… Jusqu’à la baby TV. Lancée par TPS en 2005, c’est la  première chaîne consacrée spécifiquement aux enfants de moins de trois ans. Mais l’honneur est sauf puisqu’aucune publicité ne vient interrompre les programmes jeunesse. Et Médiamétrie ne mesure pas encore le nombre d’heures cathodiques absorbées… Donc tout va bien.

Canal + de web

A la mi-septembre, la chaîne cryptée inaugurera une nouvelle version de son site internet. Objectif : doubler l'audience actuelle (soit 1,5 million de visiteurs uniques) mais aussi et surtout inciter les jeunes adeptes du net, à venir  s'abonner à Canal + (l'âge moyen du premier abonnement avoisinant aujourd'hui les 35 ans). Pour ce faire, la filiale du groupe Vivendi adopte les mêmes recettes qu'en TV : les guignols, Groland, iTélé, Infosport, du foot... Il y aura aussi des vidéos, spécialement créées par Canal+ pour les 2/3, le reste provenant des internautes eux-mêmes. Elles seront néanmoins triées sur le volet et les heureux élus seront rémunérés pour leur peine (50 E par mois). Quelques exclusivités figureront sur Canal+.fr, notamment le premier épisode de la nouvelle série Big Love. C'est alléchant, mais attendons de voir le résultat pour se prononcer. Je m'interroge aussi sur un paradoxe : le site de la première chaîne payante de France sera entièrement gratuit. Donc financé par la pub. Mais le "programme" web coûte plusieurs millions d'euros selon les dirigeants. Canal + va-t-il déshabiller Paul pour habiller Jacques ? En tout cas, les autres chaînes du groupe appréhendent de voir leurs subventions diminuer. Ainsi, Voyage, selon l'hebdomadaire CB News pourrait voir ses ressources réduites de 85 % en deux ans. Le web, avenir de la TV ?

Publicité : flux créatifs en continu pour les telecoms

Quelles sont les meilleures pubs du moment ? A mon sens, celles des acteurs du secteur des télécoms. La preuve… par « neuf »… et les autres.
Dans sa saga, Neuf Telecom met en scène les publicitaires eux-mêmes. Le concept est déjà très original. Mais la dernière notamment, qui utilise le procédé de name dropping, en baptisant ses personnages de noms de chanteurs est brillantissime. Oui, Neuf, dans sa nouvelle offre, inclue la musique illimitée. C’est clair !
Autres exemples de créativité : Orange, qui présente Zidane comme une nouvelle recrue de l’équipe de France de rugby, coachée par Fabien Galthié. SFR et ses têtes à claque à l’accent délicieusement Québécois. Club Internet et ses frères Bogdanov complètement strange. Free et ses cretin.fr. Woohoo, j’oubliais la séduisante Alice… au pays des telecoms. Voilà des créations originales à chaque fois, mais qui bien souvent traitent de la même offre et visent la même cible : les nouveaux clients. Donc oui, la communication, quand elle est bien faite, comme c’est le cas en l’occurrence, permet à ces entreprises de se différencier. Paradoxalement, si ce secteur s’illustre par la créativité de ses pubs, il dénote aussi par la baisse spectaculaire de ses investissements : - 21 % sur le premier semestre 2007 selon les chiffres publiés par Yacast/XTreme. Soit une réduction estimée à 162,2 ME. Toutefois, sur le média internet, Orange est le premier annonceur sur la période avec une enveloppe de 57 ME, selon l’institut. Or, on a coutume de dire aujourd’hui que le web est propice à la créativité… Ceci explique peut-être cela !

La Fnac fait sa rentrée… éditoriale

L’agitateur en une, un édito de Denis Olivennes, des rubriques, des encadrés, des clés chiffrées, une interview, des exergues, une colonne de brèves, un agenda… et même un sommaire.

Le tout coordonné avec des visuels publicitaires déclinant la nouvelle campagne de publicité de la Fnac. De quel journal parle-t-on ? De celui de la Fnac. Pardon du dossier de la presse de la Fnac, qui a été distribué le 4 septembre aux journalistes. Un douze pages entièrement réalisé par l’agence Nuit de Chine. Le service de presse de l’enseigne a eu une bonne idée en diffusant ce support.
C’est complet : toutes les informations y figurent, détaillées, expliquées, voire commentées. Et surtout, l’idée attise la curiosité.

Ca tombe bien : la Fnac se veut un agitateur… de curiosités.

Chocissime Dolce Gabbana, version au masculin

Après la femme violée, l'homme cravaché. Dolce & Gabbana aime choquer. Dans sa nouvelle campagne, la maison de couture italienne montre ainsi des femmes des dominatrices corsetées qui cravachent des hommes nus. Du pur SM... publicitaire. Ce n'est pas la première fois que la marque "frappe fort " les esprits. Souvenez-vous le visuel de la femme violée. cf ancienne news. Reste à connaître la stratégie de communication qui se cache derrière ces images.  Nous montrons cette fois des corps à la Michel-Ange", souligne la marque. Oui, mais quel est l'intérêt pour elle de s'associer à ces images de violence ? A mon avis, tout simplement celui de faire parler d'elle. Le fameux buzz médiatique !  Et les deux stylistes italiens sont coutumiers du fait : il y a eu donc la femme violée, les deux très jeunes garçons qui s'embrassaient fougueusement, la soumission entre hommes, bref que du lourd... Un peu de zoophilie la prochaine fois ? Ou scato ?   

Quand rugby rime avec nouveau produit

Connaissez-vous Quinze ? Une gamme de trois boissons lancée par Volvic… au moment de la coupe du monde rugby. Et Lands of Rugby ? IL s’agit d’une licence créée, de toute pièce par Sagem et qui comprend un téléphone, du maquillage, un drapeau…voilà deux exemples deux marques qui ne sont pas sponsors de l’événement mais qui entendent bien en profiter. Du coup, elles lancent de nouvelles lignes de produits, appelées à durer au-delà de l’événement médiatique. Mais ses produits sont tellement marketés que ce n’est pas sur du tout qu’elles transforment l'essai. A voir.

Place « net » aux marques alimentaires

Après Pernod-Ricard qui a lancé son site de vente de spiritueux www.barpremium.fr, c’est au tour de Maille de se jeter dans l’aventure du e-commerce. La marque du groupe Unilever propose ainsi une soixantaine de références en ligne. Dans les deux cas, les stratégies sont identiques : les références proposées sur le net sont rigoureusement exclusives et ne sont pas commercialisées chez leurs partenaires distributeurs. De cette manière, les deux marques se préservent de leur courroux. De plus, en développant une image d’exclusivité et un véritable univers de marque, elles espèrent bien booster encore les ventes de leurs autres produits commercialisés en GMS. A suivre avec attention.   

Nokia fait tout comme Apple !

Plate-forme de téléchagement musicale, services en ligne… et histoire de rester connecting people jusqu’au bout, boutique en ligne. Premier constructeur de téléphones mobiles 37 % de parts de marché, la marque finlandaise Nokia estime ainsi que le marché accueillera favorablement son annonce. Avec 900 millions de clients dans sa base, elle a en effet de quoi voir venir.

Reste à savoir si les revendeurs et les boutiques partenaires apprécieront… D’autant que Samsung marche déjà dans les traces de son concurrent !

Leclerc fait de la pub pour pas cher

Hausse des prix : avant la psychose, un état des lieux (1)
Je développerai, tout au long de ces quinze prochains jours, les arguments qui me font dire que :
1) Qu'il n'y a pas de tension inflationniste majeure sur l'ensemble de la consommation des Français.
2) Qu'il existe bien des risques de hausses de prix suite à l'évolution du prix des matières premières agricoles sur les marchés mondiaux et aussi de certaines matières premières non alimentaires (énergie)….

Comme tous les journalists specialisés distribution, j’ai reçu par mail hier cette note de Michel-Edouad Leclerc (MEL pour les intimes) qui donnait son point de vue sur la hausse des prix. A la fin du mail, un renvoi était fait sur son blog, où l’on retrouve son analyse, argumentée, avec graphiques à l’appui. Il en ressort que Leclerc est le moins cher…
C’est facile, c’est direct et ça ne coûte rien. MEL a tout compris !

Foot toujours ?

Le football ne serait-il plus l’opium des peuples ? Traduisez, serait-il en terre de désaffection auprès des chaînes de TV ? On pourrait le croire aux vues des déclarations d’intentions qui sont faites. Canal + d’abord. La chaîne du foot ! A mesure qu’approche l’appel d’offres pour la diffusion TV du championnat français, la chaîne cryptée ne cesse de dire qu’elle ne déboursera pas les 600 ME exigés pour l’exclu des matchs jusqu’en 2008. 
TF1 ensuite, qui court après les économies. La chaîne a donc laissé filer les droits du magazine Téléfoot au profit de France 2, récupérant ainsi 15 ME. Est-ce que tous ces signes laissent présager d’un moindre enthousiasme des foules pour le ballon rond ? Non : les chiffres sont là : le foot est le sport roi à la télévision, avec 20 des 100 meilleures audiences. Ne serait-ce pas tout simplement que la coupe du monde de rugby, qui monopolise toutes les entreprises sans exception, nécessite quelques sacrifices de la part des chaînes. Ce qui justifie alors le moindre « investissement » de leur part pour le foot. Pour rappel, TF1 a quand même lâché 80 ME pour les droits TV de la manifestation sportive la plus médiatique de l’année ! Et aussi spectacle susceptible d’être le mieux monétisé par la publicité et le sponsoring. Ceci explique sans doute cela !