La marque du web

Obama : après le virtuel, le réel ?

Obama : après le virtuel, le réel ?

Obama aurait investi 5 millions de dollars entre janvier et juillet 2008. Le nouveau président des usa, pour sa campagne, s’est montré agressif sur les réseaux sociaux et les sites communautaires. Initiative d’autant plus pertinente que les grandes chaînes TV étaient déjà associées à ces réseaux (MTV sur MySpace, CNN avec Youtube…). De plus, il a développé un véritable mécanisme d’affiliation et de développement social, qui a rassemblé plus d’un million de comptes et permis la création et la gestion de plus de 75 000 évènements locaux. Obama a réunit aussi sur sa chaîne YouTube 127 939 abonnés pour 19 173 349 vues. Pour finir, sur Facebook, le candidat démocrate a rassemblé 30 fois plus d’amis que Mc Cain. Donc sur le net, Obama a aussi remporté la bataille. A quoi vont lui servir maintenant tous ses contacts « virtuels » ? A constituer une communauté de fidèles. Reste à savoir comment il va la gérer. Va t-il continuer de la développer ou simplement de l’entretenir ? Internet pourrait-il devenir un véritable relais populaire pour la politique menée ? Concrètement, les internautes pourraient-ils influer sur les décisions ? Seront-ils consultés ? Une réalité que tout le monde est impatient de découvrir.

Magic Obama vs John McCain Ali

Le combat fut sportif ! Mais c’est le premier qui a gagné. Une des anecdotes sur les campagnes de ces deux sportifs politiques est justement leur passé d’athlète, qu’ils aiment à rappeler.Le premier fut ainsi nommé Barry le bombardier, à cause de son fameux dunk (dans le jargon du basket ça se dit !!!)  lorsqu'il était étudiant à Hawai.

Le second était passionné de ring dans sa jeunesse et le reste encore en signifiant haut et fort son opposition aux paris sportifs sur les boxeurs amateurs. Bref, c’est un ultimate fightig qui s’est conclu par la victoire du premier et par le fair play du second. Un résultat d’élection comme on aimerait en voir d’autres…

Nicolas Sarkozy ? Un vrai guignol !

Dans le jeu des guignols de l’info, je voudrais Nicolas ! Seconde marionnette préférée des français  selon un sondage réalisé par TV Hebdo, le Président de la République pourrait essayer de se refaire une popularité avec l’émission de Canal +. En effet,  en baisse de sept points dans le baromètre CSA de janvier, il aurait bien besoin d’un soutien. Le hic pour lui, c’est que son prédécesseur, (toujours numéro un avec 21 % des suffrages), était sympathique, sous ses attributs de super héros super menteur. Tout au contraire de Nicolas Sarkozy, qui après l’image de traître, prend les traits d’un people vulgaire avec des Ray –Ban et des bagouses bien voyantes…avant de passer, prochainement pour le cocu de service, numéro 356789900... ? Cette fois, ce sera Carla qui aura « niqué couille molle ». On a hâte de voir ça !

Poutine a la consécration médiatique suprême : celle de Time Magazine

Et l’homme de l’année  est… Poutine, selon Time Magazine. L’homme d’état russe s’affiche ainsi en couverture de l’hebdomadaire, qui justifie son choix sur 36 pages. A ce sujet, je recommande une note de Slate, publiée en français par rue89, qui est très intéressante. Elle contredit les journalistes de Time, en expliquant que

la Russie

ne profite pas, mais pas du tout, de sa nouvelle star « ou tsar » ! Je pense, comme l’auteur de la note que c’est une publicité qui est faite à Poutine et que le journal américain aurait mieux fait de s’abstenir. Mais pour la marque du web, ça fonctionne : la marque Poutine est prospère et fait parler d’elle. Comment ? Par des mises en scène qui montrent l’homme sous toutes les coutures, par des rendez-vous médiatiques avec d’autres hommes d’état (avec Sarko notamment, qui chante ses louanges !), par la muselière mise sur certains médias contradicteurs (sans oublier les 21 assassinats de journalistes depuis son arrivée au pouvoir en mars 2000), par ses déclarations polémiques "Parfois nous avons l'impression que les Etats-Unis n'ont pas besoin d'amis, mais seulement de vassaux" (propos recueillis dans le Time à son effigie)… Bref, le soviet est le roi du market.

La marque Sarkozy n’est pas la marque préférée de Noah !

La marque de la semaine (voire du mois, voire de l’année, voire des cinq prochaines années !!!), c’est bien entendu la marque Sarkozy. Avec tous les attributs d’une marque.  Qui draine sa communauté : les sarkozystes ; Qui a ses valeurs. Républicaines. Qui séduit (Il est passé 25ème dans le classement des personnalités préférées des français). Qui fidélise (les électeurs, le Medef…). Qui construit un mythe. Qui est servie par une communication… cf la photo !, vue ici. Et cette marque est influente. A tel point qu’elle bride les médias, qui n’osent plus être contradicteurs. La seule solution consiste alors à utiliser des artifices marketing pour ouvrir le débat sur cette marque si polémique. Laquelle ? Ouvrir ses colonnes aux People. Là, l’actionnaire du journal ne peut rien faire. C’est ce qui explique par exemple les interviews de Noah relatées dans le Figaro ou dans le Parisien. Voici un extrait dans le Parisien du jour : "C'est pire que ce je pensais ! Rien que pour les cités, c'était évident qu'il n'allait rien proposer, si ce n'est mettre plus de gamins en taule sans plus de solutions. C'est bouffe de la merde et ta gueule. Où est l'humanité dans le discours ? Ce n'est pas pour nous ce qui se passe là-haut. Quand il y a des contrats, ce n'est pas pour nous. Il y a un cynisme ! C'est fait en ricanant, c'est arrogant". etc.

Une marque doit savoir encaisser les coups. Attendons la réaction de Sarkozy ! Dans tous les cas, ce petit épisode m’a réconcilié avec le Figaro, qui m’avait largement choqué avec la parution de la pub Kadhafi !

Un débat tendu mais bien illustré !

Je reviens sur le débat d'entre deux tours car j'ai trouvé cette illustration en faisant ce qu'on appelle dans le jargon des internautes, du wilfing. Autrement dit en errant sans but précis sur le net. Et je suis tombée sur cette perle, réalisée par Placide. Cela se passe de commentaire.

Votez pour votre marque politique préférée

Votez ikea ! La publicité est bien faite, surfant sur l'actualité électorale. Et si finalement, c'était l'inverse qui se produisait ? Si vous votiez pour Ségo, Bayrou ou autre en fonction de critères maketing ? Si finalement c'était les candidats qui surfaient sur l'actualité des marques ?
Et si les candidats aux présidentielles étaient des marques ? Réponse dans l’étude ImagePower Présidentielles 2007, étude conjointement réalisée par l’agence de
Branding et Design Landor Associates et la société d’études Research International.
L’étude a été réalisée en ligne du 22 au 27 mars 2007 auprès d’un échantillon national
représentatif de la population Française âgée de 18 à 64 ans. Elle montre que Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal,François Bayrou et Jean-Marie Le Pen ont construit des images de marque différenciées et consistantes.

Nicolas Sarkozy, la marque leader
Il est associé à des marques qui incarnent un certain type de leadership fondé sur la puissance, qui s'assume pleinement, à l’image de TF1 et Coca-Cola par exemple.
Ségolène Royale, une marque à l’image des femmes d’aujourd’hui
La disparité des marques auxquelles la candidate est associée reflète la pluralité de la vie
d’une femme urbaine contemporaine : la femme mère de famille (Renault Clio, Citroën Picasso,
Evian), la femme active, indépendante, qui a besoin qu’on lui simplifie la vie (Monoprix) et la
femme qui s’affirme telle qu’elle est (Dove, Monoprix, Psychologies Magazine).
François Bayrou, une marque challenger
Ce candidat est associé à des marques davantage ancrées dans notre culture locale (Gîtes de France, Le Petit Marseillais, Intermarché). Ces marques portent les caractères de la France des régions, entre terroir et tradition. Elles sont des marques challengers, dont la force est leur différence, qu’elles assument et revendiquent.
Jean-Marie Le Pen, la marque des paradoxes
L’étude ImagePower révèle que souvent deux marques sont associées à Jean-Marie Le Pen, non une seule, et que ces deux marques sont très différentes en termes
d’image. Jean-Marie Le Pen est autant associé à Relais & Châteaux qu’à Formule 1, à Voici qu’à
L’Express, au Petit Marseillais qu’à Roger&Gallet, à Carte Noire qu’à Ricoré. Jean-Marie Le Pen se démarque par une marque ambivalente, avec un profil d’image double : c’est la marque des ambiguïtés et des paradoxes. Elle cristallise des passions, ce qui la rend difficilement interprétable.

Les français semblent en manque d’écoute !

Et si on écoutait les Français, pour une fois ? Voilà le défi que se sont fixés Thierry Maillet, auteur de Génération Participation (voir nos bonnes feuilles) et Laurent Florès, CEO de Crmmetrix. Les deux compères ont ainsi mis au point un baromètre trimestriel de l’écoute et de la participation. Un beau nom… Dont les premiers résultats sont particulièrement révélateurs : plus de quatre internautes sur dix ne se sentent pas écoutés. Et ce sentiment est exacerbé chez les personnes âgées et les habitants des communes de moins de 10 000 habitants. Les auteurs de l’étude rapportent « que le sentiment des français est celui d’une fausse écoute, d’une écoute intéressée ». Intéressant de connaître ce sentiment national, au plus fort de la campagne électorale ! Autre enseignement de l’étude, selon ces mêmes internautes français, les cinq candidats les plus à l’écoute sont, dans l’ordre : François Bayrou (21,6 %), Nicolas Sarkozy (20,1 %), Ségolène Royal (15,5 %), Olivier Besancenot (6,1 %) et Jean-Marie Le Pen (5,3%). Qui a dit que l’empathie payait en politique ? A bon entendeur… ! * Ce baromètre de l’écoute et de la participation a été réalisé du 9 au 14 mars auprès d’un échantillon de 780 personnes selon la méthode des quotas.

*Crédit photo : http://pierrot-le-zygo.midiblogs.com

Le sida ne passera pas par ... Sarko

Pas de polémique mais quand même : un blog reste un blog donc on peut tout se dire. Abordons alors le thème de la récupération d’idées par les politiques… Un vaste débat, qui est toujours d’actualité. La preuve en images. Voici quelques-unes des affiches de l’association Aides, imaginées par l’agence TBWA. A l’origine, le but était de profiter de la période de campagne pour impliquer les politiques sur les questions de fond liées au sida. Or, en fait, il s’avère que si certains « people » ont répondu présent pour figurer sur les affiches, et donc surfer sur la vague médiatique causée par l’événement, ils n’ont absolument pas intégré la cause sida dans leur programme. Quant au plus médiatique d’entre eux, Nicolas Sarkozy, il a purement et simplement ignoré Aides. Ce qui lui vaut le coup de gueule de l’association. Toutefois, le mutisme du candidat de l’UMP peut être vu de deux manières : soit une réponse franche (et moins hypocrite que les autres en l’occurrence) « je n’ai pas le temps, donc je ne fais rien ». Soit (et c’est la position adoptée par Aides), il n’en a rien à carrer du sida. Au choix.  

Nicolas, bête de pub

La pub et la politique font bon ménage parfois ! Ainsi, pour la première édition de « J'ai une question à vous poser », avec Nicolas Sarkozy en guest star, TF1 a fait carton plein, remplissant tous ses écrans publicitaires. A l'inverse, lors de la deuxième édition de l'émission, avec notamment Jean-Marie Le Pen, la chaîne n'a rempli l'écran de coupure publicitaire qu¹à moitié. Il faut dire que cette émission a fait moins d'audience : (-22% de téléspectateurs en moyenne). Il faut dire donc que la logique est respectée.
On peut se demander si Ségolène,la prochaine invitée de l'émission de TF1, va drainer aussi beaucoup d'annonceurs. De là à dire que la publicité a ses têtes.