Comment gérer l’image de Renault, marque mondiale par excellence, lorsque 45 pays diffusent chaque année plusieurs centaines de créations, allant de l’annonce presse au film publicitaire en passant par l’affichage ? Voilà la problématique confiée par l’annonceur à son agence de com, une fidèle parmi les fidèles puisque Publicis œuvre en effet depuis 1963 aux côtés de la firme au losange. Pour y répondre, l’agence a choisi de coopérer avec sa filiale Market Forward et sa technologie Brandvault. Ensemble, ils ont développé une agence virtuelle, dans laquelle se retrouvent deux intranet : e-Pure, e pour électronique, PU pour Publicis et e-Plog, pour Publicis Logan. E-Pure, qui dispose de son propre moteur de recherche, stocke par exemple plus de 2700 fichiers de créations. L’objectif étant de partager les informations entre les équipes de Publicis et de Renault. (Souvenez-vous, il y a quelques années, on appelait cela le knowledge management !)
Deux principaux bénéfices sont néanmoins à retirer de l’expérience. D’une part, la vitesse de circulation de l’information. Moins de 48 h après leur validation au siège, les informations et les fichiers de production sont disponibles dans les 45 pays ; de plus, avec le recours au streaming, les pays peuvent consulter les campagnes en les visionnant sans les télécherger, ce qui est bien plus rapide.
D’autre part, les économies de coûts. Plus de frais de gravure ou d’envois de Cds à travers le monde. (Soit entre 5 et 10 000 E en moins pour l’envoi d’une campagne à un pays donné). C’est plus rapide, efficace et moins cher. Reste que ce dispositif, appelé à évoluer bien évidemment, notamment vers l’optimisation cette fois des créations, rapproche énormément les deux entreprises. Peut-on dire que Renault devient un client captif de Publicis ? En tout cas, je vois mal le constructeur retirer ses billes. Donc bien joué de la part de Publicis qui renforce sa proximité avec le client, tout en le rendant encore plus dépendant de lui.
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