La marque du web

Sex and the city : un film à pub

Le placement produit est une technique de plus en plus prisée. D'ailleurs Jean-Marc Lehu, enseignant à l'université de Panthéon Sorbonne et spécialiste du marketing en a fait le sujet de son dernier livre "la pub est dans le film" (éditions d'organisation).
On se souvient de McDo dans le Cinquième élément, des innombrables mobiles de toutes marques dans les différents James Bond, des portables derniers cri d'Apple dans la plupart des grands blockbusters américain... Mais avec Sex and the City, on franchit un cap en plus. Le film tout entier est une ode aux marques. 150 sont présentes ! Au détriment du scénario. Carrie par exemple. Elle est réduite à un ersatz d'icône de la mode, un placement humain pour toutes les grandes marques de fringues, parfums et chaussures.
Preuve par l'exemple. Sephora : seule marque qui figure sur les affiches du film, à côté des différents médias qui parrainent la sortie.
Autre illustration, Mercedes. Outre la présentation de différents modèles dans le film, la marque consacre un site dédié pour l'occasion, où elle propose de retrouver les coulisses du tournage. Sans oublier les shows avec une des héroïnes, Samantha. Une stratégie de grande classe, voire de classe A ! Un bémol toutefois : selon les experts, le téléspectateur ne suit pas. Alors avec 150 !

Repomper une pub, c'est triché!

C'est Joe La Pompe qui vous le dit, livre à l'appui, intitulé "Nouveau"? (Editions Télémarques). L'ouvrage rassemble les meilleurs téléscopages de pub (les fameuses campagnes jumelles, qui se ressemblent étrangement...) qu'il a recueillis en presque dix ans. Sa base line : le meilleur de la production et reproduction publicitaire.Les imitations sautent aux yeux et révèlent un manque flagrant de créativité chez certains. Pour autant, l'ouvrage ne se contente pas de montrer les copies, il livre aussi le témoignage de professionnels du secteur. Et la préface est signée Christian Blachas... (culture pub, CB News). Intéressant donc et aussi... anonyme. en effet, Joe La pompe est inconnu au bataillon. Pas de photo, pas de nom, pas d'ego ? Rare, dans le milieu de la pub, une figure qui ne se montre pas. Cela mérite aussi d'être souligné.

Avec tout ça, j'espère vous en avoir fait une bonne pub ;)

Euro 2008 des cyber marchands high-tech : Angleterre 1, France 0

En France, le consommateur français a le raisonnement suivant : il consomme sur internet les produits high-tech car ils sont moins chers. Ainsi, un cyber-acheteur français sur deux achète sur internet parce qu'il estime que les prix y sont moins élevés que dans les boutiques physiques, selon l'institut Médiamétrie.
Mais s’il veut vraiment faire de bonnes affaires, il faudrait qu’il surfe sur les autres sites européens. C’est en tout cas le constat relevé par l’étude du moteur de recherche Twenga qui référence 40.000 sites marchands en Europe.
Sur 10.000 articles vendus simultanément dans chaque pays, la France possède la moyenne des prix la plus élevée, assure Twenga.
A l'inverse, le Royaume-Uni, le pays le plus actif en matière de commerce en ligne en Europe, affiche les prix les plus bas.
Pourtant, quand on regarde les dernières campagnes des vendeurs du net, notamment rueducommerce, on mesure bien les efforts pratiqués au niveau prix : package, déstockage, offre à 1€… Idem pour Pixmania qui multiplie les promos Pix. Bref, toutes les ficelles marketing sur les bas prix sont utilisées pour séduire le e-chaland… et l’empêcher de s’aventurer en dehors des frontières du net français !

Les seniors, nouvelle cible marketing

Les consommateurs de plus de 50 ans (soit 20 millions de personnes en France), détiennent 45 % du pouvoir d’achat, ce qui représentent 132 Mds € par an de dépenses. Ils  constituent ainsi une cible de choix, tant pour les industriels que pour les distributeurs.
Des enseignes ont commencé par lancer des offres dédiées, comme Boulanger avec son  label 100 % facile, SFR et son portable Simply… D’autres ont imaginé des services, comme Ikea avec des raccourcis dans le parcours client. Puis des enseignes spécifiques ont été créées, Exemple avec HOJO, entièrement dédiée aux seniors. Cette nouvelle boutique, implantée à Lyon, offre un univers de bien-être et de plaisir avec plus de 400 articles, sur fond de conseils personnalisés. Voici la liste des marques proposées ; Lothantique, Falke, Sigvaris, Sissel, Beurer, Trema, Oxo, Zyliss, Keyton, Brun de Vian-Tiran, Doro, Ordissimo, Michèle Wilson, NatureSunaroms, Werkmeister, Eischenbach, Dupont Médical,
En complément de la boutique HOJO, un site Internet de ventes en ligne sera opérationnel d’ici quelques jours. La boucle ne serait pas complète si du côté du net interactif, rien n’avait été imaginé dans le sens des seniors. C’est chose faite avec Jive, le réseau social pour personnes âgées
Très simple d’usage, il utilise la technologie de la RFID pour permettre aux seniors internautes de se connecter sans aucune manipulation. Le passage d'un badge devant l'écran lance en effet automatiquement l'application. Bref, tout est paré pour séduire le troisième âge. Il n’y a qu’un seul hic : personne n’a envie d’être vieux. Alors segmenter son offre pour cette classe d’âge risque de heurter plutôt que de séduire.

Leader Price sort du lot

Le hard-discount est à la mode : le gouvernement estime que son développement amènera plus de pouvoir d’achat et prévoit de modifier la loi d’urbanisme commercial en conséquence. Du coup, les enseignes à bas prix rivalisent avec les grandes surfaces alimentaires en matière de communication. Leader Price (Casino) s’affiche ainsi comme le quatrième annonceur plurimédia, avec un budget de 6,5 M€ (selon Yacast). L’enseigne effectue là une percée retentissante.
Le leader du hard-discount, Lidl, s’affiche lui à la 19ème place, avec près de 2M€. Intéressant de voir que ces adeptes du catalogue (respectivement 29% et 26 % de leurs budgets publicitaires ont été dépensés dans les prospectus l’an passé, source le site marketing), misent de plus en plus sur la radio et la presse. Avant de réaliser des spots télé ? Lidl pratique déjà le petit écran depuis de nombreuses années en Allemagne. Comme quoi hard-discount n’est pas antagoniste avec communication de masse, loin de là ! Le tout est de rester centré sur une communication prix, afin que les consommateurs conservent l’image d’une enseigne aux prix bas.

Carrefour : plus de télé, moins de promo !

En mai, le numéro 2 mondial de la distribution double ses dépenses publicitaires (3,8 M€ selon Yacast) sur les chaînes hertziennes. Ce niveau d’investissements traduit sa volonté de recruter de nouveaux clients et de drainer du trafic dans ses hypermarchés. Car la télé est le média de masse idéal pour ce format de magasins.
En parallèle, le distributeur diminue drastiquement ses opérations en promo. Ainsi, on recense 44% de produits en moins en moyenne dans ses catalogues depuis le début d’année (source le site Marketing). Ce qui signifie moins de produits soutenus par la coopération commerciale apportée par les industriels. Reste à savoir si, sur le long terme, cette stratégie aura un impact sur l’image prix de l’enseigne. Affaire à suivre.

Dentsu voit grand mais dessine petit

Dentsu, le géant publicitaire bien connu (2000 milliards de yens de chiffre d'affaire avec une croissance des revenus de 6,7% en 2006) accouche d’une mini trouvaille mais de taille : les mini logo de voitures : Baby car logos ! C’est grâce à Carscoop que j’ai trouvé l’info et les photos. Conçus pour le constructeur allemand de mini-voitures Minichamps, ces logos réjouiront aussi bien les grands et les petits. En tout cas, c'est le but de cette mini-news : vous faire découvrir ces mini jaguars, ces mini chevaux cabrés etc. Ils sont plus jolis que les vrais (avis de fille bien entendu;)! Et à coup sur, ils vont "agrandir" encore la notoriété de Dentsu. Bien joué. 

La pub classique progresse sur Facebook

La pub sur internet est l’un des terrains économiques majeurs actuels. C’était d’ailleurs la principale motivation de l’investissement, le 25 octobre dernier, de 240 millions de dollars (170 millions d’euros) par Microsoft dans Facebook. La firme de Redmond obtenait en échange la régie publicitaire jusqu’en 2011, et à l’échelle mondiale, du deuxième plus grand réseau social. Immédiatement, elle s'est mise au boulot. Voici les premiers résultats en France.

Selon TNS MI et Isobar, 834 000€ bruts ont ainsi été investis sur Facebook en Avril 2008. Les 2/3 proviennent de quatre gros annonceurs. Le premier se nomme  Microsoft (faut bien donner l'exemple !), pour la XBOX 360 avec une journée d’exclu pour le lancement de GTA IV. Avec cette opération de pub, le géant du logiciel a voulu toucher 61% des internautes faisant partie d’une communauté en ligne et possédant une console de jeux.
Le second est Monster.
Le troisième est Nike, qui communique là sur sa gamme de vêtements femme. Il s’adresse ainsi à 60% des femmes membres d’un réseau social pratiquent la natation, un sport d’entretien détente ou un sport individuel.
Enfin, le dernier, LG Electronics, utilise lui Facebook pour présenter sa gamme Audiovisuel à 72% des membres d’un réseau social qui ont l’intention d’acheter un équipement de loisirs dans les 12 prochains mois. C’est précis, ciblé, mesuré. C’est net ! La pub internet sur facebook a de beaux jours devant elle !

Et si on pulsait sur la e-écologie ?

Eco-quizz, calcul d’empreinte écologique, guide conso… le web vert, dans la mouvance du Grenelle de l’environnement est en marche et il fallait un outil pour mesurer son évolution. C’est chose faite avec Green Pulse. Il s’agit du premier baromètre écolo (101 sites verts audités) mis au point par Isobar, en association avec MSN (La chaîne verte) et Médiamétrie-Nielsen NetRatings.
Première information d’audience disponible : 48% des internautes ont visité des sites verts (Type Biocoop, Mademoiselle Bio mais aussi des sites institutionnels) au moins deux mois dans le trimestre (contre 36% un an plus tôt).

Espérons que cette audience « qualifiée » va pulser !

En publicité, le widget n’est pas un gadget !

A quoi sert le widget ? Vous savez, ce fameux gadget logiciel à installer sur son PC, et qui permet d’accéder aux infos sur la toile sans lancer le navigateur.
Réponse des marques : à faire de la publicité. Dernier exemple en date : 
Roland Garros, qui en a créé un avec IBM. Son widget permet ainsi aux internautes de suivre leur tournoi avec leur cercle d’amis sur internet. Selon une étude mondiale de l’agence média Universal Mc Cann, ces gadgets apparaissent comme un nouveau canal de communication à exploiter par les marques et les publicitaires. D’autant que plus de 23% des utilisateurs de réseaux sociaux s’en sont installés un sur leur bureau. L’intérêt réside dans le fait que l’internaute est plus réceptif à l’information que lui renvoie le widget. Du coup, la cible est plus captive et la relation entre elle et la marque est plus étroite. De plus, le widget renvoie souvent sur le site de la marque. Donc deux effets en un.
Et pour pas cher : un widget est estimé entre 10 et 60 000 €. Qui dit mieux ?